Culture

La pièce L'emmerdeur dévoile un Normand d'Amour déjanté

le vendredi 20 janvier 2017
Modifié à 0 h 00 min le 20 janvier 2017
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Texte du Brossard Éclair

THÉÂTRE. Il est rare de voir Normand d'Amour jouer la comédie. Pourtant, les bottes du tueur à gages désespéré par un François Pignon particulièrement indécrottable, il les enfile parfaitement – et avec plaisir – dans L'emmerdeur de Francis Veber.

La pièce relate l’histoire d’un tueur à gages, M. Milan, devant exécuter un homme depuis sa chambre d’hôtel, à la sortie du palais de justice. Son voisin, François Pignon, que sa femme a quitté, tente de se suicider. Milan persuade le garçon d’hôtel de ne pas appeler la police, promettant de prendre soin de Pignon. Et c’est à ce moment que les problèmes commencent.

Grand potentiel comique

L'acteur admet que ça «fait du bien» de jouer une comédie, d'autant plus que le potentiel comique n'est pas que réservé à la partition de François Pignon – tout aussi tache que con! –, interprété par Marcel Lebœuf .

«Dans cette pièce, au début, je suis son comic relief. Mais à partir du milieu, c'est moi qui devient drôle; j'ai été piqué par certaines substances, je me mets à délirer complètement, alors c'est lui qui devient mon comic relief, relate Normand d'Amour. C'est rare que ça arrive dans une pièce et c'est très intéressant, surtout de le faire avec Marcel.»

Le théâtre permettant davantage l'excès que le cinéma, Normand d'Amour confirme que son M. Milan est beaucoup plus fou que celui de Richard Berry dans l'adaptation cinématographique de 2008.

«Je suis complètement déjanté, je pète un plomb!», lance l'acteur, affirmant que ce jeu physique lui avait fait perdre du poids cet été, lorsque la pièce était à l'affiche pendant plusieurs semaines à Drummondville. «J'ai repris ce poids là pendant les vacances. Alors j'ai hâte de refaire la pièce!»

Affaire de gang

C'est le metteur en scène Normand Chouinard qui a approché Normand d'Amour pour ce rôle, il y a deux ans.

«Ça ne me tentait plus de faire du théâtre d'été, mais quand j'ai su que c'était un texte de Francis Veber [l’auteur du Dîner de cons] et que j'allais jouer avec Marcel Lebœuf, Patrice Coquereau, Pierre-François Legendre…  Souvent, j'y vais avec la gang. Normand Chouinard est un bon metteur en scène, il sait trouver la bonne gang», explique-t-il.

«Et en plus, ce n'était pas loin de mon chalet; ça prenait une demi-heure m'y rendre!», ajoute-t-il en riant.

La chimie a rapidement opéré avec Marcel Lebœuf. Les deux comédiens avaient d'ailleurs déjà partagé la scène pour Florence, de Marcel Dubé, en 1988.

«Je ne suis pas un gars compliqué dans la vie et quand je me fais des amis, c'est pour la vie. Alors quand on s'est retrouvé, c'était comme si c'était hier.»