Santé
Art de vivre

La pleine conscience comme mesure de santé durable

le lundi 20 juin 2016
Modifié à 0 h 00 min le 20 juin 2016

Nous vivons une époque pleine de paradoxes : notre rythme de vie est effréné et pourtant, le yoga, les approches du type slowfood, pleine conscience, art thérapie et coach de vie n’ont jamais eu autant la cote.

Ayant une formation scientifique et étant un peu du genre à soupirer avant de sourire et surtout, n’ayant pas vraiment de penchant nouvel-âgeux, ce genre d’approche pourrait facilement me faire bailler, rouler des yeux ou simplement m’ennuyer.

Toutefois, devant la quantité de données probantes appuyant les bienfaits de la méditation pleine conscience ou mindfullness, je n’ai pas pu passer outre cette technique qui compte de plus en plus d’adeptes, entre autres dans la communauté scientifique.

Qu’est-ce que la méditation pleine conscience?

La pleine conscience serait synonyme de  « vivre dans l’instant présent en gardant l’esprit ouvert et sans jugement». Elle demande un entraînement de base et une pratique continue, pour en tirer tous les bénéfices qui lui sont associés.

Plusieurs études ont démontré que la pratique de la méditation de la pleine conscience permettait de  réduire le stress et l’anxiété, de diminuer la réactivité émotionnelle, d’améliorer la concentration, de renforcer la confiance et la capacité de résilience, de stimuler la paix d’esprit et le bien-être, d’aider à faire face à la douleur et à la maladie, d’intensifier  la volonté et la prise de décision et d’aider à cultiver la compassion pour soi et pour les autres.

Une pratique de plus en plus populaire et reconnue

Plusieurs écoles de médecine au Québec ont intégré un cours de méditation de la pleine conscience. Puisque les médecins et donc les futurs médecins sont confrontés quotidiennement à la douleur de leurs patients, à des facteurs de stress importants et à la lumière des données probantes témoignant des effets de la pleine conscience, les écoles de médecine encouragent leurs étudiants à l’intégrer au quotidien. C’est également le cas de certaines facultés de psychologie.

Autres avantages

Des études ont également démontré les effets de la méditation de la pleine conscience sur la matière grise du cerveau. C’est particulièrement intéressant pour les gens qui ont entre autres peur de perdre la mémoire ou toute autre faculté cognitive avec l’âge.

En effet, on observe grâce à de l’imagerie cérébrale, qu’il y a davantage de matière grise dans le cerveau des personnes pratiquant régulièrement ce type de méditation.

Essayez-le!

Il n’est donc pas question ici d’une nouvelle religion ni même de spiritualité, mais d’un exercice à intégrer au quotidien tout comme le fait d’avoir un mode vie actif et une alimentation saine.

Comme le dit l’adage : un esprit sain dans un corps sain. Vous n’avez rien à perdre et tout à gagner : essayez-le et donnez m’en des nouvelles : edansereau@aspq.org.