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La population de la Montérégie augmente, mais moins vite que celle de Laval

le lundi 07 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 07 décembre 2015

Entre 2011 et 2014, la population de la Montérégie a augmenté moins rapidement qu'entre 2001 et 2011, révèlent de nouvelles statistiques. Même si elle occupe toujours le 2e rang des régions les plus populeuses du Québec derrière Montréal, le taux d'accroissement de la population est plus élevé à Laval, dans les Laurentides et dans Lanaudière.

Le Bulletin statistique régional de l'Institut de la statistique du Québec regroupe une foule de données statistiques qui permettent notamment de constater que le poids démographique de la Montérégie est passé de 17,8% en 2001 à 18,4% en 2014, notamment à cause de sa proximité avec Montréal. Des 1 508 100 habitants de la région, 28% résident dans l'agglomération de Longueuil.

Du côté des Municipalités régionales de comtés (MRC), la structure d'âge est par ailleurs très contrastée, note le rapport. Les MRC les plus jeunes sont celle de la Vallée-du-Richelieu, Marguerite-D'Youville, Roussillon et Vaudreuil-Soulanges, avec des âges médian sous la barre des 40 ans. À l'opposé, Pierre-de-Saurel (49,9 ans), et Brome-Missisquoi (47,3) sont les territoires les plus âgés.

Moins de familles à faible revenu

La proportion de familles en situation de faible revenu diminue en Montérégie (-0,9% entre 2008 et 2012), mais moins rapidement que dans le reste du Québec (-1,4%). Là encore, certains contrastes sont frappants. Si on compte 21,7% des familles en situation de faible revenu dans Les Jardins-de-Napierville, la proportion descend à 3% dans la MRC Marguerite-D'Youville, qui regroupe les villes de Varennes, Verchères, Contrecœur, Sainte-Julie, Saint-Amable et Calixa-Lavallée.

En 2012, ce taux est 4,7 fois plus élevé chez les familles monoparentales de la Montérégie que chez les couples.

Aussi, entre 2011 et 2012, on note une augmentation du revenu médian des familles sur tout le territoire, selon les plus récentes données fiscales disponibles. Même si ce revenu médian (75 710$) est plus élevé que celui de l'ensemble du Québec (70 480$), il a augmenté moins rapidement entre 2011 et 2012. Le revenu médian des familles monoparentales s'est quant à lui amélioré de 3,2% pour la même période.

Plus de travailleurs dans Marguerite-D'Youville

En 2013, la Montérégie affiche un produit intérieur brut (PIB) de 50,5 G$, soit 15% de celui de l'ensemble du Québec. Par habitant, ce chiffre tombe à 33 746$, soit une baisse de 0,3% par rapport à l'année précédente. Pour l'ensemble du Québec, ce chiffre est de 41 322$, en hausse de 0,4%.

Si l'on compare les périodes 2002-2002 et 2012-2014, la Montérégie a gagné 87 600 emplois. Le taux d'activité, même s'il est passé de 69,4 à 67% entre ces deux périodes, reste plus élevé que le taux provincial, à 64,8%. Le chômage s'est contracté de 0,9% pour atteindre 6,4% pour les mêmes années.

Sur le territoire, c'est la MRC Marguerie-D'Youville qui se maintient en tête pour le taux de travailleurs (83,5%) et pour le revenu d'emploi médian (49 904$).  

L'écart salarial homme/femme le plus faible de la Montérégie

Les Longueuilloises touchent un salaire 22,4% moins élevé que les Longueuillois, selon le Bulletin statistique régional de l'Institut de la statistique du Québec. Néanmoins, cet écart est le plus faible des MRC de la Montérégie et se situe même en-deçà de la moyenne québécoise.

Le revenu d'emploi médian des travailleurs de 25 à 64 ans se chiffrait à 44 288$ en 2013 dans l'agglomération de Longueuil. Chez les hommes, le revenu d'emploi médian est de 50 632$, alors que chez les femmes, il se situe à 39 284$.

En Montérégie, l'écart entre le salaire des travailleurs et des travailleuses est de 26,7%. Pour l'ensemble du Québec, cet écart représente 23,7%.

La conseillère en communication à la Commission de l’équité salariale, Geneviève Roberge, explique que plus de 10% des entreprises soumises à la Loi sur l’équité salariale en Montérégie n’ont toujours pas réalisé l’exercice d’équité salariale.

Les secteurs du commerce de détail, de l’hébergement et des services de restauration sont les plus concernés. «Ce sont des milieux qui sont majoritairement féminins où les personnes salariées ne sont pas syndiquées et où les écarts de salaires sont plus grands.»  

Permis de bâtir

La valeur des permis de bâtir délivrés par les municipalités de la Montérégie atteint 2,7 G$ en 2014.

La croissance annuelle de 3,7% s'observe dans les secteurs industriel (+ 61,9%) et institutionnel (+ 26,4%), alors que les secteurs résidentiels (-5,6%) et commercial (-7%) sont en baisse.

Avec la collaboration d'Annabelle Baillargeon et Ali Dostie.