La retraite en 2017: Lorraine Guay Boivin revient sur 20 ans de politique municipale

ENTREVUE. Se lancer en politique municipale comme la quitter sont des décisions qui se prennent en famille pour Lorraine Guay Boivin. Il y a 20 ans, elle avait demandé l'avis de ses enfants, à l'époque adolescents, avant de se présenter comme conseillère de l'ancienne Ville de Saint-Hubert. Cette fois, la retraite est une décision qu'elle a mûrement réfléchie avec son mari.
«On veut avoir plus de temps pour nous», résume Lorraine Guay Boivin, en entrevue au Courrier du Sud. Une décision difficile qui ne se prend pas sur un coup de tête, précise-t-elle. Mais la satisfaction du travail accompli adoucit le tout.
Passion et proximité
Si elle admet qu'elle ne savait pas exactement dans quoi elle se lançait en 1992, quand des proches avec qui elle faisait du bénévolat l'ont convaincu de faire le saut en politique, celle qui est aujourd'hui présidente de l'arr. de Saint-Hubert se réjouit des acquis que lui ont procurés ses deux décennies au service du citoyen.
« J'ai aussi vu qu'on pouvait faire avancer les choses tout en étant près de sa famille», ajoute-t-elle. C'est pourquoi elle n'a d'ailleurs jamais songé à la politique provinciale ou fédérale. «On voit ce qui se fait sur le terrain et je suis une fille de terrain.»
Son implication au sein de nombreux comités et commissions n'est pas étrangère à sa passion pour les citoyens. D'avoir été désignée présidente de l'arr. de Saint-Hubert par la mairesse Caroline St-Hilaire – avec qui ç'a été le «coup de cœur» dès la première rencontre – est également une grande fierté.
«Ce que je trouve aussi important, c'est de soutenir nos organismes. Il faut être présents pour eux, les encourager, partage la conseillère du district des Maraîchers. Le rôle premier du conseiller est de s'occuper de ses citoyens et d'être leur porte-parole. Il faut donner de son temps, s'investir.»
Son passage dans l'opposition, de 2001 à 2008, lors duquel elle a d'ailleurs complété un certificat en gestion des ressources humaines, lui aura aussi permis quelques avancées. «On était 3 élus sur 42, mais il n'y avait rien pour l'opposition: pas de budget ni de bureau. On a fait beaucoup de représentations et grâce à nous, il y a un budget d'opposition!»
Ses fiertés
La bibliothèque Raymond-Lévesque, le parc de la Cité et le Marché public sont au nombre des «projets porteurs» dont la conseillère Lorraine Guay Boivin est particulièrement fière.
«Le parc de la Cité, ce n'était qu'un petit lac au départ. Il y a eu des aménagements, des infrastructures et les gens se le sont approprié. C'est devenu le lieu de rassemblement de Saint-Hubert.»
L'annonce d'investissements de l'ordre de 36 M$ pour des infrastructures dans le secteur – un dossier plus difficile à mener – est aussi à la liste de ses accomplissements.
Une véritable famille
À chaque élection, Lorraine Guay Boivin a toujours récolté l'appui de nombreux citoyens pour sa campagne. Elle se dit d'ailleurs impressionnée de la fidélité de ces bénévoles, dont certains qui sont présents depuis les débuts.
Après chaque campagne, la conseillère ne manque pas de les remercier comme il se doit, en leur concoctant un grand buffet à la maison. «On est comme une famille, c'est la même sensation.»
Habituée au tourbillon de la vie politique, que fera Lorraine Guay Boivin à sa retraite? «Je vais peut-être tomber sur ma chaise!, lance-t-elle en riant. On a des idées de projets, mon mari et moi. Mais il reste encore une belle année devant moi, de bons dossiers à suivre, des citoyens à rencontrer», conclut-elle.