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La sensibilisation à la santé mentale, un combat de tous les jours

le jeudi 06 juin 2019
Modifié à 15 h 48 min le 06 juin 2019
Des centaines d’élèves et membres du personnel du Centre de formation professionnelle et d’éducation aux adultes ACCESS de la Commission scolaire Riverside se sont mobilisés dans les rues de Saint-Lambert et Brossard, le 28 mai, pour accroître la sensibilisation à la santé mentale. Maintenant dans sa 6e année, la Marche d’ACCESS pour la santé mentale vise à dévoiler au grand jour les stigmates associés à la santé mentale et les maladies qui y sont reliées. Portant des chandails verts arborant le slogan Let’s Crush the Stigma les élèves et le personnel du campus de Saint-Lambert ont marché du centre ACCESS jusqu’à l’École secondaire internationale de Saint-Lambert, où une assemblée de fermeture eut lieu. Certains élèves ont partagé leurs expériences personnelles. Dans le but de répandre le mouvement sur un territoire plus vaste de la Montérégie, les étudiants du campus de Brossard ont parcouru les rues de leur ville, portant les mêmes chandails verts et diffusant le même message important. Cette année, l'événement a accueilli le maire de Saint-Lambert Pierre Brodeur et la mairesse de Brossard, Doreen Assaad. «Je suis très heureux d’être ici et de participer à cet événement, a déclaré M. Brodeur. Félicitations pour tous les efforts au cours des six dernières années et félicitations à tous ceux qui ont organisé cet événement.» Mme Assaad a pris la parole devant les étudiants et le personnel d’ACCESS Brossard. «Je tiens à saluer les efforts de cette première marche de Brossard et je crois que ces efforts produiront de bons résultats, a-t-elle déclaré. J'ai hâte de participer l'année prochaine.» Il y a six ans, Caren Mellow, infirmière en psychiatrie à l’Hôpital général juif et enseignante au département de la santé au Centre ACCESS, organisait la première marche à ACCESS pour la santé mentale. L’année dernière, Mme Mellow a remporté un prix de reconnaissance pour ses efforts envers la sensibilisation à la santé mentale par le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH). Elle a été reconnue parmi 3 700 candidats au Canada comme un des 150 leaders canadiens engagés pour la santé mentale. «En tant qu’infirmière psychiatrique, j’ai été témoin des ravages causés par la maladie mentale chez les adultes, leurs familles et leurs amis, explique Mellow. Je veux que les gens reconnaissent que ceux qui souffrent de maladie mentale ne sont pas différents de nous; ils essaient juste de faire face à leurs propres bagages comme nous le sommes dans notre vie quotidienne. Je veux que la société reconnaisse que la façon dont nous nous traitons peut avoir des effets durables.» Un Canadien sur cinq aura un problème de santé mentale au cours de sa vie. Un bien plus grand nombre de Canadiens seront affectés indirectement par un membre de la famille, un collègue de travail ou un ami souffrant d’une maladie mentale. Les troubles de santé mentale continuent d’être montrés du doigt et traités de façon discriminatoire ce qui rend difficile non seulement le dépistage, mais également la sélection d’un traitement et l’acceptance. «J'aimerais que nos efforts pour aider les personnes atteintes de maladie mentale commence à l’école primaire ou dans l'éducation de la petite enfance. Ainsi, avec le temps, nous construirons des adultes mentalement stables avec de meilleurs outils pour faire face à la maladie mentale», expose Mme Mellow. Je veux que les écoles soient un refuge où les étudiants peuvent ressentir un sentiment d’appartenance.» (Source: ACCESS)