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«La situation est devenue inacceptable», clament des résidents

le mercredi 22 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 22 mars 2017
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

INFRASTRUCTURES. De nombreux résidents du secteur Pacific, situé au sud de l'autoroute 30, dans l’arr. de Saint-Hubert, n'en peuvent plus des refoulements d'égouts à répétition. À la moindre pluie un peu forte, la pompe no 10 de leur quartier ne suffit plus et les employés des travaux publics doivent se rendre sur place. Entre-temps, l'eau a déjà monté dans les sous-sols.

Une dizaine de citoyens se sont présentés devant les élus le 14 mars pour témoigner de leur ras-le-bol. La situation est connue de la Ville, mais les correctifs se font toujours attendre, déplorent-ils.

Une priorité collective

Au cours des dernières années, les cas se sont multipliés: Dominique Savaria a dû nettoyer cinq refoulements d'égouts depuis son arrivée en août 2015, alors que Patrick Thibault en est à huit depuis 2006. Plusieurs d'entre eux ne peuvent même plus être assurés.

La situation avait été portée à l'attention de la Ville l'an dernier, alors que le résident de la rue Lafredière Philippe Côté, qui avait subi trois refoulements en trois ans, avait exhorté les élus d'agir.

«À ce moment-là, Caroline St-Hilaire avait déclaré: "Je prends l'engagement d'en faire une priorité collective, parce que ça n'a pas de bon sens […]. Je comprends l'impatience et la partage totalement"», a cité Dominique Savaria, lui qui s'est présenté le 14 mars comme le porte-parole des citoyens du secteur.

«Aujourd'hui, nous nous interrogeons sur ce sentiment d'urgence et l'énergie mise sur cette priorité dite collective par nos élus. C'est décourageant. Le système d'égouts est inadéquat et les conséquences sont multiples. Nous sommes impuissants et mal informés», a signifié M. Savaria.

Ce dernier a qualifié d'«inadmissible» le fait que la Ville ne puisse fournir un service d'égout fonctionnel. Les citoyens espèrent des solutions et des réponses, sans lesquelles ils se disent prêts à poser des «actions concrètes» contre la Ville.

Vers des solutions permanentes

La présidente de l’arr. de Saint-Hubert Lorraine Guay Boivin a rappelé que des inspections ont été effectuées en 2016 dans chacune des résidences du secteur, afin de vérifier la conformité des branchements au réseau d'égout.

«Certains étaient mal raccordés, ce qui donnait un coup d'eau lors de fortes pluies. Ce travail-là a été fait.»

«Dans les secteurs qui semblent touchés de façon plus récurrente, comme le vôtre, des interventions visant l'amélioration des services sont à l'étude, a-t-elle relevé. Elles pourront être inscrites au programme triennal.»

Le directeur général de la Ville, Patrick Savard, a aussi commenté la situation, admettant qu’il y avait des «problématiques liées à la conception du réseau d'égout».

«Il y a plusieurs causes possibles. On est en train de les relever, mais surtout de chercher les solutions, a-t-il assuré. Notre objectif est de vous rencontrer le plus rapidement possible et de penser à un plan d'action pour des solutions permanentes.»