La valeur des permis de taxi est en baisse dans l’agglomération de Longueuil

AFFAIRES. Comme dans la plupart des grandes villes québécoises, la valeur des permis de taxi continue de baisser à Longueuil. Et sans surprise, l’arrivée d’Uber au Québec il y a plus de deux ans et demi contribue à cette diminution.
Selon les chiffres de la Commission des transports du Québec, les 343 permis autorisés à Longueuil valaient 141 817$ au 31 mars 2016. Il s’agit d’une baisse d’environ 10% de leur valeur depuis 2011.
«Le problème, c’est que des chauffeurs-propriétaires prennent panique et vendent leur permis à perte», soutient le propriétaire de Radio Taxi Union, François Cyr.
Depuis quelques mois, les permis qui ont changé de main se sont vendus entre 125 000$ et 135 000$ à Longueuil, alors que certains ont déjà dépassé les 200 000$.
«C’est beaucoup trop bas», estime M. Cyr, qui croit cependant que l’hémorragie est en train de s’estomper.
«C’est en train de se stabiliser. Les chauffeurs qui restent sont moins désespérés.»
La menace d’Uber
François Cyr, qui est à la tête de la plus grosse flotte de taxis de la Rive-Sud avec 275 voitures et 500 chauffeurs, considère que la région est moins menacée par Uber que la métropole.
«Les chauffeurs d’Uber viennent bien souvent de Montréal et en bout de ligne, les clients se rendent compte que ça leur coûte plus cher», explique-t-il.
Même si ses chauffeurs demeurent solidaires et poursuivent leur lutte judiciaire contre Uber – la prochaine requête sera entendue en Cour supérieurs au mois de mars –, le propriétaire de Radio Taxi Union pense que le pire est passé.
«Le vent est en train de tourner.»
L’entreprise a connu une bonne période des Fêtes et les chauffeurs sont particulièrement occupés par temps froids, ajoute-t-il.
Un salaire convenable
Les taxis de François Cyr circulent dans 10 villes de la Rive-Sud. Le propriétaire estime qu’un chauffeur de Longueuil gagne en moyenne de 45 000$ à 50 000$ par année.
«Vous savez, un chauffeur de taxi, ça gagne ce que ça veut gagner, comme il fait un peu son horaire. Et avec la technologie aujourd’hui, c’est plus facile.»
Informatisée depuis plusieurs années, Radio Taxi Union offre le service de paiement Interac et par carte de crédit dans tous ses véhicules. «On vient d’acheter 250 nouveaux appareils», précise M. Cyr.