La Ville va de l'avant avec son complexe aquatique de 45 M$
La Ville ira de l'avant avec le projet de complexe aquatique, qu'elle qualifie désormais de «centre multifonctionnel». Elle refuse toutefois de confirmer si la subvention tant attendue a été octroyée.
Le 19 janvier, la Ville a adopté un règlement ordonnant les travaux pour le centre et autorisant un emprunt de 45 M$. Comme nous le rapportions cet automne, le projet inclura non seulement une nouvelle piscine de 50 mètres et 10 couloirs, mais également un bassin récréatif, une salle d'entraînement et une salle multifonctionnelle pouvant accueillir 500 personnes.
Jusqu'ici, la Ville a toujours affirmé que ce projet était conditionnel à l'octroi d'une subvention de 7,5 M$ de la part du ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR). En 2013, le projet a même été retardé parce qu'il n'avait pas été retenu par le ministère, faute de fonds.
En campagne électorale, le député de La Pinière, Gaétan Barrette, avait promis de faire avancer ce dossier.
Subvention accordée ou pas?
Or, même si le règlement affirme toujours que Brossard «pourrait» obtenir une subvention, tout laisse croire qu'il ne s'agit plus que d'une formalité. Le maire Paul Leduc s'est même permis d'affirmer que la Ville ira de l'avant avec le centre lors d'une compétition régionale de natation tenue à l'école Lucille-Teasdale, les 23 et 24 janvier.
Appelé à préciser la position de la Ville, le directeur des communications, Alain Gauthier, affirme simplement que «le montage financier comprend toujours une subvention gouvernementale».
«S'il n'y a pas de subvention, les élus réévalueront la situation», ajoute-t-il.
Le Brossard Éclair a tenté de confirmer l'octroi de la subvention auprès du MEESR et du cabinet du ministre Barrette. Au moment de mettre sous presse, nous n'avions pas encore obtenu de réponses.
Besoins énormes
À Brossard, les installations aquatiques actuelles sont insuffisantes et désuètes. Les clubs sportifs se plaignent depuis des années qu'ils n'ont pas suffisamment accès aux piscines des écoles Antoine-Brossard et Lucille-Teasdale.
Selon la Ville, la surface d'eau disponible répond aux besoins d'une ville de moins de 35 000 habitants, alors que Brossard en compte plus de 83 000.
«On est dus pour avoir de meilleures installations. Elles commencent à avoir de l'âge, et les heures d'accès sont tout de même limitées», affirme l'entraîneur-chef du club de natation Samak, Éric Carrier.
Si tout se passe comme prévu, la Ville espère faire la première pelletée de terre en 2017, pour une ouverture officielle en 2019.