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L'attente pour un terrain se prolonge et démoralise les parents

le mardi 26 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 26 mai 2015
Par Annick Oligny

annick.oligny@tc.tc

Négociation pour l'acquisition de terrain, études environnementales, installation de nouvelles infrastructures sur l'avenue Mc Farlane, attente de réponse de la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV); les nombreuses raisons qui sont invoquées pour expliquer les retards dans l'acquisition d'un terrain pour la future école dans l'arr. de Saint-Hubert démoralisent les parents de l'école Jardin-Bienville, dont les classes débordent.

La pression s'accentue sur la Ville de Longueuil dans le dossier de la nouvelle école située près du Faubourg Cousineau, qui doit accueillir des élèves dès septembre 2016, mais pour laquelle aucun terrain n'a encore été identifié.

L'école primaire actuelle de ce secteur qui s'est grandement développé au cours des dernières années, l'école Jardin-Bienville, ne suffit plus à la demande des nombreuses familles du quartier.

Deux membres du conseil d'établissement de l'école, Catherine Sauvé et Christine Laforce, se sont présentés devant les élus de Longueuil, le 12 mai, et ont réclamé des réponses à leurs questions en lien avec la venue de la nouvelle école, qui pourrait s'installer sur l'avenue Mc Farlane.

À quand l'acquisition d'un terrain?

Christine Laforce déplore que malgré l'accord du ministère de l'Éducation pour la construction d'une nouvelle école il y a plus d'un an, rien ne soit encore confirmé dans le dossier.

«Nous avions l'espoir d'avoir une école pour la rentrée 2016, mais étant donné que ça prend environ deux ans pour la construction, nous en doutons. Du côté de la commission scolaire, on nous dit que la seule étape qui reste à franchir est l'acquisition du terrain par la Ville.»

La mère de trois enfants a rappelé aux élus que le quartier a besoin d'une école rapidement.

«Pour la prochaine rentrée, Jardin-Bienville déborde vraiment. On n'aura pas d'école cette année et on n'en aura pas non plus l'année prochaine, et l'absence de terrain repousse la construction du nouvel établissement.»

Les doléances de Catherine Sauvé sont les mêmes. Elle a rappelé aux conseillers et à la mairesse Caroline St-Hilaire que de janvier 2014 à mars 2015, la seule réponse que le conseil d'établissement de son école a réussi à obtenir de la Ville était que les négociations allaient bon train.

Mme Sauvé a indiqué que lors de l’assemblée du mois de mars du conseil d'arr. de Saint-Hubert, on lui a laissé croire que la balle était dans le camp de la commission scolaire. Lorsqu'elle s'est ensuite présentée à l’assemblée du conseil municipal de Longueuil, on évoquait plutôt des délais en lien avec des études environnementales et des négociations pour l'échange de terrains.

La mère craint que les enfants subissent les conséquences du manque de places en se retrouvant séparés de leurs amis ou relocalisés, dans des installations temporaires ou dans d'autres écoles à l'extérieur de leur quartier.

Des réponses qui restent floues

La présidente de l'arr. de Saint-Hubert, Lorraine Guay Boivin, n'a pu confirmer l'acquisition d'un terrain aux deux citoyennes, mais a toutefois indiqué que l'avis de motion pour le prolongement de la rue Mc Farlane, présent à l'ordre du jour de la séance du 12 mai, était une première étape dans ce dossier.

Mme Guay Boivin assure que l'administration municipale travaille fort pour faire avancer le dossier, mais que certains éléments ne lui facilitent pas la tâche.

«Comme je vous le disais il y a deux mois, des discussions sont encore en cours. Comme nous ne sommes pas propriétaires de tous les terrains, ce n'est pas si évident. Il y avait des échanges et des cadastres à faire. C'est en cours et on me dit que tout va bien, mais il faut être patient.»

Selon l'avis de motion pour le prolongement de l'avenue Mc Farlane, la conception des plans et des devis devraient débuter en mai 2015. Les travaux, qui consistent à réaliser des égouts sanitaire et pluvial, un aqueduc, la chaussée, les trottoirs, l'éclairage, des bassins de rétentions et une piste cyclable, sont quant à eux prévus de septembre 2015 à octobre 2016.

La commission scolaire s'abstient de commenter

Du côté de la CSMV, la conseillère en communication Catherine Giroux rapporte que la commission scolaire en est à la dernière étape avant d'en arriver à une entente finale avec Longueuil.

«En plus du terrain, plusieurs autres éléments font l’objet de discussions avec la Ville. Vous comprendrez qu’à ce stade-ci, nous ne voulons pas nuire aux personnes qui prennent le temps de discuter de ces dossiers», a fait savoir Mme Giroux.

La présidente Carole Lavallée aurait toutefois indiqué par écrit au comité de parents de l'école Jardin-Bienville que la CSMV est en attente d'un terrain pour la suite des choses.