Le boxeur Éric Barrak accusé de fraude

JUSTICE. Éric Barrak doit se battre sur deux fronts, dans une arène qu'il connaît peu. En plus d'une poursuite civile, le pugiliste fait face à une accusation criminelle de fraude.
Barrak, une armoire à glace de 112 kg, est bien connu pour sa carrière de boxe et d'arts martiaux mixtes. L'ex-résident de Longueuil aujourd'hui domicilié à Laval a notamment affronté le célèbre Butterbean en 2011. Il a aussi tenté sa chance contre Raymond Olubowale pour le championnat canadien des poids lourds en mars 2016.
Barrak aurait toutefois de la difficulté à payer ses comptes. Il est accusé d'avoir fraudé une amie, Lucie Cadieux, pour plusieurs milliers de dollars en 2013.
«Je suis allée chez Future Shop avec lui, affirme Mme Cadieux en entrevue. Il m'a dit qu'il avait perdu son portefeuille et il m'a demandé de lui avancer de l'argent. Il ne m'a jamais repayée.»
Quelques mois plus tard, Barrak lui aurait demandé de cosigner un prêt pour des meubles au magasin The Brick. Selon Mme Cadieux, il aurait inscrit seulement le nom de son amie sur le contrat et celle-ci a dû s'acquitter seule de la facture.
L'argent sera remis, promet son avocat
Selon Lucie Cadieux, Éric Barrak lui devrait environ 12 000$.
«C'est possible, on doit encore faire le tri des factures», affirme l'avocat du boxeur, Me André Labelle.
«Nous sommes en train de négocier une entente. M. Barrak est au-dessus de ses affaires et les montants seront remboursés», ajoute l'avocat.
Les allégations de Mme Cadieux n'ont pas encore été prouvées en cour. Les parties doivent se présenter au tribunal le 25 mai.
Une associée réclame 5000$
Par ailleurs, une partenaire d'affaires d'Éric Barrak a déposé une poursuite civile contre le boxeur. Sylvie Doiron était son agente promotionnelle et possédait la majorité des actions de son entreprise, Éric Barrak inc.
Selon la requête déposée au palais de justice de Longueuil, le pugiliste aurait encouru diverses dettes envers Mme Doiron, pour un total de 5149$. Elle lui aurait notamment avancé de l'argent pour s'acheter une voiture, pour compenser une bourse de combat impayée et pour payer une dette de meubles.
Mme Doiron a demandé à la Cour de saisir la bourse que Barrak devait recevoir pour son combat du 21 janvier 2016. Elle craignait que le boxeur, dont la carrière professionnelle «se terminera bientôt compte tenu de sa fiche professionnelle», ne la rembourse jamais.
La Cour a toutefois refusé cette requête. Aucune date n'a encore été établie pour entendre le fond du dossier.
Éric Barrak n'est pas monté sur le ring depuis sa défaite contre Olubowale. Il affiche un total de 8 victoires et 4 défaites en carrière.