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Le confinement est aussi difficile pour les ados, rappelle la Maison des jeunes
le mardi 26 mai 2020
Modifié à 16 h 02 min le 25 mai 2020

Si le confinement peut être éprouvant pour les aînés, il l’est tout autant pour les adolescents, souligne la Maison des jeunes de Longueuil, qui demeure en contact avec plus d’une cinquantaine d’entre eux pendant la pandémie.
Les conversations entre les jeunes et les intervenants de l’organisme laissent croire à ces derniers que la situation n’est pas noire, puisqu’aucun incident majeur n’a été recensé sur son territoire, précise la directrice générale Valérie Bourget. Néanmoins, les jeunes s’ennuient de voir leurs amis, alors que d’autres auraient aimé retourner à l’école pour terminer leur année.
«Ils se sont fait enlever une chose tellement importe pour eux, soit la socialisation, rappelle-t-elle. Pour plusieurs, l’école était l’endroit où ils pouvaient socialiser. Certains s’inquiètent aussi d’un point de vue scolaire.»
Selon Mme Bourget, la communication avec les jeunes se fait aisément, puisqu’ils sont «faciles d’approche, ouverts à partager leurs inquiétudes et qu’ils aiment parler de tout et de rien». Étant donné qu’ils ne peuvent pas les rencontrer dans le bâtiment situé rue King-George, ils échangent sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook et Instagram. Entre 50 et 80 sont rejoints, dont une vingtaine plus fréquemment.
«L’adolescence est une période ingrate où on veut se distancer de ses parents. Le confinement les empêche de le faire.» -Valérie Bourget, directrice générale de la Maison des jeunes de Longueuil«Ça nous permet de garder un lien et de prendre de leurs nouvelles», explique celle qui s’attend à un engouement des adolescents pour la Maison des jeunes lorsqu’il sera possible de la fréquenter. Cette réouverture ne devrait pas se faire avant septembre, prévient Mme Bourget, qui préfère ainsi s’arrimer à la rentrée des classes. D’ici là, l’organisme veut jouer son rôle de sensibilisation auprès des jeunes, en leur rappelant notamment les mesures sanitaires en vigueur. «Les parents sont à bout de souffle, alors on sent un relâchement dans le respect des directives par les jeunes qui se rassemblent, par exemple. À notre retour, on se demande si nous devrons jouer à la police, alors que nous avons quasiment une relation d’amitié avec eux en temps normal», souligne-t-elle. Des dépenses pour se protéger Ce retour devra se faire avec masques au visage et gants aux mains, constate Valérie Bourget. L’organisme sera contraint de débourser «des sommes astronomiques» pour s’équiper en stations de lavage de mains et autres moyens de protection. «Le budget opérationnel n’est pas affecté, mais nous ne savons pas si nous pourrons tenir des activités-bénéfice prochainement. Mais nous ne sommes pas les seuls. Tous les organismes ont des défis à relever», fait-elle remarquer. Pour le moment, ses craintes sont plutôt dirigées vers l’avenir de certains jeunes tentés par le décrochage scolaire. Elle souhaite que la crise n’accentue pas ce problème.