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Le débat d'idées doit primer

le jeudi 07 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 07 mai 2015

Les idées doivent primer sur les personnalités, affirme Martine Ouellet, députée de Vachon et candidate à la chefferie du Parti québécois. Seule femme à briguer la succession de Pauline Marois, elle a rencontré Le Courrier du Sud juste avant le dernier droit de sa campagne.

Mme Ouellet fait partie des «pressés» du PQ, ceux qui veulent un référendum sur la souveraineté dans un premier mandat. Elle estime que ses opposants se «défilent» de la question référendaire pour ne pas froisser trop d’électeurs.

«Ce sont des approches perdantes. La question référendaire va toujours revenir et si on ne peut pas y répondre, on va encore nous accuser de vouloir faire la souveraineté par la porte d’en arrière», affirme l’ex-ministre des Ressources naturelles, en référence à la dégelée que son parti a subi lors des dernières élections générales.

Mme Ouellet ne se soucie pas trop du fait que la souveraineté n’est plus un sujet prioritaire pour la majeure partie de la population québécoise. Elle croit que le dossier reviendra à l’ordre du jour lorsque son parti recommencera à le préparer d’une façon plus urgente.

Toujours dans la course

Malgré les sondages qui placent Pierre Karl Péladeau loin devant ses opposants, Martine Ouellet considère que ses appuis sont solides à l’intérieur du parti. Elle a notamment reçu l’appui de cinq présidents régionaux de Québec, dont deux qui étaient jusqu’alors derrière le favori.

«Il ne faut pas trop se fier aux sondages. Ce sont des sondages de la population en général, alors que ce sont les membres qui vont voter.»

Mme Ouellet, qui a passé sa carrière chez Hydro-Québec, affirme n’avoir rien à envier au magnat de la presse en matière d’économie. Elle souligne aussi parmi ses atouts sa grande connaissance de l’État québécois.

PKP, négociateur en chef

La députée de Vachon réserve tout de même une place de choix à Pierre Karl Péladeau et ses autres opposants, dans l’éventualité où elle les battrait au fil d’arrivée.

«Pierre Karl a beaucoup de poids dans un débat. Il serait un excellent négociateur en chef pour la souveraineté», affirme-t-elle.

Alexandre Cloutier, deuxième favori selon certains sondages, superviserait la rédaction de la nouvelle constitution québécoise. Quant à Bernard Drainville, qui a abandonné la course il y a deux semaines, l’ex-journaliste serait responsable de la mobilisation.

Le Parti québécois élira son nouveau chef du 13 au 15 mai. Plusieurs sondages donnent Pierre Karl Péladeau gagnant dès le premier tour du scrutin.