Le déficit passe de 1,3 M$ à 300 000$

BUDGET. Différentes mesures ont fait passer le déficit du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) Montérégie-Centre de 1,3 M$ à 300 000$. Malgré cela, l'atteinte de l'équilibre budgétaire demeure fragile.
«Le suivi serré de la situation financière par l'ensemble des directions de l'établissement permet de constater une légère amélioration des résultats», écrit le CISSS, dans une fiche sommaire incluse au procès-verbal de la séance du conseil d'administration (c.a.) du 3 décembre.
Au terme de la septième période, qui se terminait le 17 octobre, le CISSS dégageait un déficit de 523 559$, contre 607 957$ à la période précédente.
Des dépassements reliés à la masse salariale expliquent en partie ces résultats. Des coûts excédentaires en heures travaillées ont été causés par les débordements aux urgences et dans les unités de soins, au soutien à domicile et à l'hébergement en longue durée.
Des dépassements ont été enregistrés en raison des achats de places requis à cause de la pénurie de lits en centres d'hébergement de soins de longue durée.
Le CISSS a aussi dépensé davantage pour acquérir des fournitures dans les services diagnostiques (laboratoire et imagerie) et pour l'achat de médicaments.
Déficit moins élevé
Le CISSS a annoncé au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), le 19 octobre, qu'il anticipait un déficit des opérations de l'ordre de 796 689$ au 31 mars 2016.
À cela s'ajoutait le déficit de 299 633$ lié à la mise en œuvre de la Loi 10 (modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux) et 197 352$ puisé dans les fonds accumulés de l'Institut Nazareth et Louis-Braille. Au final, cela représentait un déficit projeté de 1 293 674$ au 31 mars 2016.
Dans les semaines suivantes, la situation financière s'est améliorée. Les soldes des crédits régionaux de l'ex-Agence de santé et de services sociaux ont été répartis entre les trois CISSS de la Montérégie, de même que ceux du règlement final du programme de chirurgie 2014-2015.
«Ces deux éléments sont venus atténuer le déficit d'opérations anticipé», lit-on dans le procès-verbal du 3 décembre.
Au 31 mars 2016, le CISSS de la Montérégie-Centre prévoit un déficit de 299 633$. Cette somme est reliée aux coûts de transition de la Loi 10.
Mesures
À la fin octobre, l'organisation annonçait avoir posé certains gestes pour améliorer sa situation financière.
En août, l'ensemble des gestionnaires ont été rencontrés par le président-directeur général (PDG) et la Direction des ressources financières.
Ils ont été informés de la situation précaire et de la nécessité de mettre immédiatement en place des mesures additionnelles pour assurer l'équilibre budgétaire.
Les cadres étaient entre autres invités à faire un suivi serré des heures travaillées (absentéisme, fin des surcroîts de travail, temps supplémentaires, etc.) et de faire une gestion rigoureuse des séjours de plus de 20 jours en centre hospitalier.
2016-2017
À la séance du c.a. du 29 octobre, le PDG du CISSS de la Montérégie-Centre, Richard Deschamps, a souligné qu'une firme avait été mandatée pour aider l'organisation à atteindre l'équilibre budgétaire pour l'année en cours.
«En 2016-2017, on aura le même niveau de compressions que cette année. Le défi est grand, ajoute-t-il. On a demandé à un tiers de nous appuyer pour prendre des décisions difficiles. C'est de la performance financière.»
Ces nouvelles mesures seront annoncées plus tard, précise M. Deschamps.