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Le Longueuillois Erich Preach honoré d’animer le Gala Dynastie pour une quatrième fois

le jeudi 24 février 2022
Modifié à 11 h 57 min le 24 février 2022
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Erich Preach a hâte de retrouver «l’électricité dans l’air» qu’amène le public du gala. (Photo : Gracieuseté)

Si la carrière en humour d’Erich «Preach» Étienne est arrivée sur le tard, on peut dire qu’il a tiré le maximum de sa chance. Entre les premières parties de Mike Ward, une page YouTube visionnée par des millions de personnes et plus de 90 épisodes d’un balado, le Longueuillois garde un agenda chargé. Il animera pour la quatrième fois le 5 mars le Gala Dynastie – qui récompense le travail des artistes de la communauté noire – et il est visiblement heureux de ce gage de confiance renouvelé.

En plus d’animer, l’artiste multidisciplinaire est en nomination pour l’humoriste de l’année.

«Qu’on me rappelle et qu’on me demande d’animer à nouveau, pour moi, c’est comme si j’avais déjà gagné», assure Preach en entrevue au Courrier du Sud, ravi de retrouver un public au Théâtre Maisonneuve après l’édition virtuelle de 2021.

À l’heure où une plus grande place est réclamée pour les artistes issus de la diversité, l’animateur estime que le Gala Dynastie est une belle plateforme pour souligner l’excellence de ceux-ci, sans toutefois lancer de flèches sur ce qui se fait ailleurs.

«Je considère que les gens, les médias, ne nous doivent rien. Il faut que nous-mêmes on commence à construire nos propres plateformes pour se produire et on réussira à s’illustrer», affirme-t-il, toutefois conscient que son opinion n’est pas unanime.

Un phénomène mondial sur YouTube

Avant d’être connu comme Preach, Erich Étienne a notamment travaillé en service à la clientèle, en restauration, en hôtellerie et comme professeur de danse.

Découvert à 33 ans par Mike Ward alors qu’il était portier au cabaret d’humour le Bordel, il enseigne toujours la danse, mais le divertissement constitue son métier à temps plein, son nom étant aujourd’hui bien reconnu dans le milieu de l’humour québécois.

«C’est un rêve que je ne me permettais pas d’accomplir. Et quand j’ai eu l’occasion, j’ai sauté dessus.»

-Erich Preach, à propos de sa carrière en humour arrivée sur le tard

C’est sur YouTube que Preach obtient sa plus grande visibilité, alors que sa page Aba and Preach, dans laquelle il commente et réagit en anglais sur les sujets du moment avec son acolyte Aba Atlas, est suivie par 1,63 million d’abonnés. Régulièrement, ses vidéos franchissent un million de vues.

«Ça allait déjà bien avant la pandémie, on avait 235 000 abonnés. Puis tout le monde est confiné, n’ont rien d’autre à faire que regarder Internet, et boom, on est rendu à 1,6 million d’abonnés.»

Ses succès lui permettent de mieux vivre de sa page YouTube que de tous ses autres projets. Ses vidéos sont particulièrement populaires aux États-Unis et au Royaume-Uni, et même ici, il commence à se faire reconnaître plus souvent dans la rue.

«Tout ça est bizarre!, admet-il.  J’étais habitué avec Mike Ward que ce soit lui qui se fasse reconnaître dans la rue. Je ne crois pas que je vais m’y habituer un jour.»

Faire tomber les tabous reliés à la sexualité

Preach coanime avec Mélanie Couture Les Fallopes, un balado sur la sexualité, dans lequel il souhaite d’abord et avant tout informer sur le sujet.

«Je déteste les tabous parce qu’on n’avance pas quand il y a des tabous, explique Preach. Tout le monde a une sexualité ou un rapport avec celle-ci et on voulait avoir une plateforme décomplexée, sans se censurer.»

Avec déjà plus de 90 épisodes à leur actif, leur aventure est loin d’être terminée.

C’est l’un des nombreux projets qui devrait l’occuper en 2022, lui qui fera la première partie de la tournée de Mike Ward qui s’amorce en mars et qui envisage une tournée mondiale pour Aba and Preach.

Ne soyez donc pas surpris de le voir à nouveau en nomination au gala Dynastie l’an prochain!