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Le parcours atypique de Philippe Chapleau le mène au réseau universitaire américain
le vendredi 09 avril 2021
Modifié à 9 h 31 min le 08 avril 2021
Après avoir évolué midget espoir et junior AAA au Québec, puis junior A en Colombie-Britannique, voilà que le Longueuillois Philippe Chapleau s’entend avec l’Université St. Lawrence, une formation de Division 1 de la National Collegiate Athletic Association (NCAA), aux États-Unis. Comme quoi, tous les chemins mènent à Rome.
Reculons d’un an. Chapleau évoluait alors avec le Collège Français, dans la Ligue de hockey junior AAA du Québec (LHJAAAQ) depuis 2017. Puis, la pandémie a fait son arrivée. Le nombre de cas qui montait en flèche à l’automne a affecté le début de saison des différentes ligues sportives de la province, dont celle de la LHJAAAQ. Le défenseur de 20 ans a donc pris une grande décision pour sa dernière saison dans les rangs juniors.
«J’ai demandé au Collège Français de m’échanger, relate-t-il. Après trois ans à jouer avec eux, il s’est bâti une confiance entre nous et les dirigeants ont compris ma décision.»
Quelques équipes étaient intéressées, dit-il. Après avoir fait quelques recherches, il a finalement arrêté son choix sur les Vees de Penticton, une équipe junior A de la Ligue de hockey de la Colombie-Britannique (BCHL) située dans une petite ville à environ 420 km à l’est de Vancouver.
«J’ai vu que c’était une des meilleures équipes junior au Canada, note Chapleau. Je savais que le coach avait beaucoup de contacts dans la NCAA.»
Ultimement, cette décision a été la bonne puisque c’est en partie cet entraîneur qui lui a permis de s’entendre avec l’Université St. Lawrence.
Du Québec à la Colombie-Britannique
À l’arrivée du Longueuillois à Penticton en novembre, les Vees avaient déjà joué quelques matchs. Mais dès la semaine suivante, malchance: le nombre de cas de COVID-19 a forcé la cessation de la saison. Philippe Chapleau n’a donc joué son premier match avec sa nouvelle formation qu’au début du mois d’avril.
«On pratiquait néanmoins tous les jours. Ma situation était quand même meilleure ici qu’à Longueuil», affirme-t-il.
Au moment de son entrevue avec Le Courrier du Sud le 7 avril, le défenseur offensif avait joué deux matchs et inscrit un but.
Malgré tout, l’Université St. Lawrence a commencé à s’intéresser à Chapleau au cours des derniers mois et s’informait de ses progrès auprès de son entraîneur.
«Comme je ne jouais pas de matchs, c’était dur pour eux de me voir. Ils ont vraiment fait confiance à l’expertise de mon coach.»
Deux équipes lui ont fait des offres: St. Lawrence et Long Island University. C’est la proximité de la première avec Longueuil qui l’a convaincu, entre autres.
«Les installations sont vraiment incroyables, lance-t-il. Ils ont rénové leur aréna et leur gym. C’est à deux heures et demie de Montréal, ça se fait vraiment bien. La manière dont les coachs me parlaient, je sentais que ce serait un bon fit. Je connaissais aussi un joueur avec qui j’ai joué pour Équipe Canada. Il y a déjà deux Québécois là-bas aussi.»
Du Canada aux États-Unis
À l’Université St. Lawrence, Philippe Chapleau fera une majeure en Business economics. Au hockey, il a bon espoir de prendre part à tous les matchs et d’avoir du temps de glace de qualité. Pour lui, cette entente représente la réalisation d’un grand objectif qu’il s’était fixé.
«C’est gros, dit-il. Je n’ai jamais joué midget AAA ni été repêché junior majeur. Ça prouve que ce n’est pas parce que tu ne fais pas le junior majeur que ta carrière est finie et que tu ne peux pas jouer longtemps au hockey.»
«C’était un de mes objectifs de finir mes études en jouant au hockey, poursuit-il. Là je vais avoir ma majeure dans une université américaine et je vais avoir joué NCAA pendant 4 ans.»
Retour sur le Défi mondial junior A
Philippe Chapleau a représenté le Canada au Défi mondial junior A à Dawson Creek, en Colombie-Britannique, en 2019. L’équipe n’a subi qu’un seul revers pendant le tournoi, c’est-à-dire en finale face aux Russes. Chapleau est donc revenu à Montréal avec une médaille d’argent au cou, en plus d’avoir fait sa place sur la première équipe d’étoiles.
«C’est vraiment une belle vitrine pour se faire voir par les recruteurs de la NCAA, soutient-il. J’ai bien performé là-bas. Après le tournoi, quelques équipes se sont manifestées.»