Le Parti Québécois veut s’attaquer à la crise du logement

Marie-Laurence Desgagné, Pierre Nantel et Paul St-Pierre Plamondon (Photo : Gracieuseté)
Le Parti Québécois (PQ) estime que la crise du logement nécessite des mesures d’urgence. Il propose ainsi cinq initiatives pour combattre le phénomène qui touche notamment la ville de Longueuil.
La formation menée par Paul St-Pierre Plamondon propose de refinancer le programme AccèsLogis pour garantir la construction immédiate de 10 000 logements sociaux tout en rehaussant la cible à 5000 par année et de bonifier son enveloppe de 25% dans toutes les villes avec une institution postsecondaire, pour la construction de logements sociaux étudiants.
Abolir la Clause F des baux, qui permet aux propriétaires de logements construits il y a cinq ans ou moins d’augmenter sans limite le prix des loyers, est également suggéré par le parti.
Enfin, le PQ veut mettre en place un registre des loyers public et imposer une taxe de 15% aux investisseurs étrangers.
Hausses de loyer «spectaculaires»
«À Longueuil, le taux de locataire est de l’ordre de 65% et ils subissent des hausses de loyer spectaculaires, on parle de 30% dans les dernières années, dénonce le candidat dans l’élection partielle de Marie-Victorin Pierre Nantel. Les gens dépensent beaucoup trop d’argent pour se loger.»
Évoquant la liste de 2000 familles à Longueuil qui attendent d’avoir accès à un logement social, M. Nantel estime que les mesures proposées par son parti vont grandement aider à combattre la crise du logement dans la région.
Pour sa part, le chef du PQ Paul St-Pierre Plamondon déplore que les gens doivent quitter leur quartier parce qu’ils n’ont plus les moyens d’y rester.
«Il faut permettre aux gens de demeurer dans leurs quartiers plutôt que de devoir s’exiler et ça passe par la mise en place de plusieurs propositions d’urgence», a-t-il maintenu.
La présidente du comité national des jeunes du Parti Québécois Marie-Laurence Desgagné croit de son côté que le logement étudiant est une façon de s’attaquer à la crise actuelle, «qui a un impact réel sur les revenus et sur la santé mentale de nombreux jeunes», précise-t-elle.
«À Longueuil, où on a le plus grand cégep francophone, il n’y a aucune habitation étudiante», note Mme Desgagné.
Le PQ estime que ses propositions permettraient de tripler l’offre de nouveaux logements sociaux sur une base annuelle, tout en freinant la hausse effrénée du coût des loyers et des maisons. (M.H.)