Actualités

Le pour et le contre du budget fédéral

le mercredi 17 avril 2024
Modifié à 14 h 52 min le 17 avril 2024
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

(Photo: Le Courrier du Sud − Archives)

Des députés du territoire ont réagi au budget fédéral présenté ce mardi. Si les libérales Sherry Romanado et Alexandra Mendès vantent les mesures «audacieuses», notamment en matière de logement, le bloquiste Denis Trudel dénonce l’ingérence du gouvernement.

Logement

Le budget de 2024 présente une stratégie pour rendre disponibles 3,87 millions de nouveaux logements d’ici 2031. Parmi les mesures en la matière, on note le déploiement d’un nouveau Plan pour l’usage de terrains publics à des fins résidentielles et d’un nouveau Fonds canadien de protection des loyers, l’amélioration de la Charte hypothécaire canadienne et la création d’une nouvelle Charte canadienne des droits des locataires. 

Coût de la vie

Les deux députées libérales nomment également le régime de soins dentaires pour les personnes non assurées et la première phase du régime d’assurance médicaments universel. 

Le nouveau Programme national d’alimentation scolaire et la nouvelle prestation canadienne pour les personnes handicapées contribueront aussi à réduire les coûts quotidiens des citoyens, selon les libéraux. 

Sur le plan économique, le budget propose de nouvelles mesures de soutien aux entrepreneurs, notamment en attirant plus d’investissements dans l’économie carboneutre en élargissant et instaurant les importants crédits d’impôt. 

«Le budget de 2024 rendra le système fiscal canadien plus équitable en demandant aux personnes très riches de payer leur juste part afin que le gouvernement puisse investir dans la prospérité pour chaque génération», avance le parti, dans un communiqué. 

Notons que le budget fédéral hausse le taux d'imposition des gains en capital lors de la vente d'un chalet, par exemple). Dès le 25 juin, les gains de plus de 250 000$ seront imposée à 75%, plutôt qu'à 50% comme c'est actuellement le cas. 

«Grâce au budget de 2024, nous redoublons d’efforts pour ouvrir la voie à la classe moyenne à des millions de jeunes Canadiennes et Canadiennes. Nous construirons davantage de logements et contribuerons à réduire le coût de la vie», expose Mme Romanado, députée de Longueuil-Charles-LeMoyne, Sherry Romanado.

«Notre gouvernement est entré en fonction en promettant de renforcer et d’élargir la classe moyenne. Nous avons tenu cet engagement pour le citoyens et citoyennes de Brossard-Saint-Lambert en réduisant la pauvreté, en particulier chez les enfants et les personnes âgées», ajoute Mme Mendès, députée de Brossard-Saint-Lambert.

Alexandra Mendès et Sherry Romanado (Photo gracieuseté)

« Ingérence »

Le député de Longueuil—Saint-Hubert Denis Trudel dénonce pour sa part un budget d’ingérences dans les champs de compétence du Québec. 

«C’est une démonstration claire des dommages que le déséquilibre fiscal et le pouvoir de dépenser combinés peuvent faire contre la capacité des Québécois à gérer eux-mêmes leur propre société», commente-t-il. 

Il estime que le budget ne répond pas aux attentes du Bloc en matière de soutien des aînés, de droit de retrait du Québec des ingérences, de logement, de remboursement de la facture pour les demandeurs d’asile et de la «fin du culte voué au pétrole».

Denis Trudel (Photo: Gracieuseté)

Le parti dénonce l’imposition au Québec et aux municipalités de priorités fédérales en matière de logement, l’imposition de conditions en infrastructures, le financement d’une assurance médicaments fédérale et de soins dentaires fédéraux et l’imposition de conditions à Hydro-Québec pour l’obtention d’un crédit d’impôt.

«On est en droit de se demander qui s’occupe des domaines de juridiction fédérale comme la gestion des frontières, la hausse des pensions de vieillesse ou l’assurance-emploi», avance Denis Trudel. 

Le Bloc critique aussi que la «majorité» des sommes promises sont prévues pour 2026-2027 et les années suivantes. C’est le cas de 97 % du 1,1 milliard consacré à accélérer la construction d’appartements, budgété après l’élection.