Le PQ promet du transport en commun à 365 $ par an
Paul St-Pierre Plamondon, entouré des candidats Jeanne Robin (Taschereau) et Pierre Nantel (Marie-Victorin). (Photo: Le Courrier du Sud – Ali Dostie)
Le Parti québécois propose de créer une «PasseClimat» qui donnerait accès à tous aux transports en commun au coût de 365$ par année, soit un dollar par jour. Pour le candidat dans Marie-Victorin Pierre Nantel, cette mesure fait preuve de «vision climatique».
«Tout le monde veut faire sa part dans la lutte aux changements climatiques et on peut faciliter les choses», a-t-il mentionné, le 22 août au parc St.Mark.
Il accompagnait le chef de la formation politique Paul St-Pierre Plamondon, de passage à Longueuil pour lancer une première promesse électorale à quelques jours du déclenchement anticipé de la campagne.
Meilleur accès
«Nous voulons envoyer un message fort, à la hauteur du défi de la lutte aux changements climatiques, a exprimé M. St-Pierre Plamondon. C’est aussi une façon intelligente de mettre de l’argent dans les poches des familles, et d’opérer des changements d’habitudes et de mœurs, pour que le transport en commun soit utilisé le plus possible.»
La PasseClimat donnerait un accès illimité au transport en commun à la grandeur de la province, tous modes confondus; un tarif applicable tant pour un trajet de bus entre Baie-Comeau et Québec que celui en REM entre Brossard et Montréal.
Les trajets en train, comme ceux de ViaRail, ne pourraient toutefois bénéficier d’un tel tarif, alors que le système ferroviaire est de compétence fédérale.
«Quand on utilise le transport en commun, ça demande de la planification et ça entraîne souvent une hésitation. En comparaison, l’auto, c’est simplissime, a exposé jeanne Robin, candidate de Taschereau. On veut éliminer la complexité et l’hésitation liées au transport en commun.»
«La PasseClimat vise à rendre le transport en commun irrésistible.»
-Jeanne Robin, candidate dans Taschereau
Elle a décrit la PasseClimat comme, entre autres, une mesure sociale, car elle aiderait les citoyens à faire face à l’inflation et à la hausse du coût de l’essence.
«Des milliers de personnes qui utilisent le métro sur la Rive-Sud ont vu le tarif augmenter de manière significative, a ajouté Pierre Nantel. Un coût de 10,50$ pour un aller-retour Longueuil-Montréal en métro, ce n’est évidemment pas abordable.»
Pierre Nantel (Photo: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)
L’offre de transport en commun devrait être augmentée afin de maintenir son attrait et répondre à la demande qui serait grandissante avec un tel avantage tarifaire, estime le PQ.
Un coût de 150 M $
Une telle PasseClimat serait instaurée «en étroite collaboration» avec les entreprises et sociétés de transport; des sociétés et agences à qui «il n’est pas question de réduire le budget», assure le PQ.
La baisse de revenus qu’entraînerait ce nouveau tarif serait compensée par une contribution gouvernementale.
Le PQ estime que la facture pour le gouvernement serait de 150M$ par an, variant entre 60M$ et 180 M$, selon entre autres le succès du programme.
M. St-Pierre Plamondon a aussi souligné les économies que cela engendrerait pour le ministère des Transports du Québec, évoquant l’important coût des infrastructures routières avec le nombre grandissant de véhicules.
«Deuxième épisode»
La défaite du Parti québécois lors de l’élection partielle dans Marie-Victorin le 12 avril, alors que la caquiste Shirley Dorismond a ravi le château fort péquiste devant Pierre Nantel, ne semble pas avoir laissé un goût amer à Paul St-Pierre Plamondon.
«Je suis très content qu’on ait ce deuxième épisode. Les résultats avaient été très serrés dans le cadre de partielle, où on sait que le taux de participation est plus bas, a analysé le chef péquiste. Je crois que le PQ va surprendre agréablement avec des propositions visionnaires.»
Il juge aussi le parti «en bonne position» avec Pierre Nantel.