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L’effet secondaire: le collège Notre-Dame-de-Lourdes et ses élèves en vedette

le vendredi 10 janvier 2020
Modifié à 10 h 41 min le 10 janvier 2020
Par Vanessa Picotte

vpicotte@gravitemedia.com

Le collège Notre-Dame-de-Lourdes est le décor principal de la nouvelle série L’effet secondaire, qui sera diffusée dès ce soir à Radio-Canada. Plusieurs élèves du Collège ont fait de la figuration dans cette nouvelle série adaptée du format hollandais Brugklas. Les jeunes de l’école de Longueuil ont déjà eu le privilège de visionner deux épisodes accompagnés de plusieurs acteurs de la série ainsi que du réalisateur Guillaume Lonergan. Ce dernier explique que la production trouvait cette école particulièrement «belle et photogénique, avec les anciens locaux et ceux plus récents». https://www.dailymotion.com/video/x7qcpbc Collée sur la réalité des jeunes Les élèves du secondaire se reconnaîtront dans les nombreux thèmes abordés par la série, dont l’anorexie, les premiers amours, l’anxiété et bien d’autres. «Ce qui est intéressant avec L’effet secondaire, c’est que c’est un drame et une comédie en même temps, explique le réalisateur. La série est vraiment du point de vue des jeunes; ils en sont le moteur.» [caption id="attachment_84437" align="alignright" width="444"] Émi Chichoine[/caption] En plus de se reconnaître dans les thèmes, les adolescents s’identifieront certainement à tous les nouveaux visages qui apparaîtront à l’écran. La plupart des jeunes acteurs, dont plusieurs sont issus de diverses communautés culturelles, sont à peu près tous encore méconnus du public québécois. La jeune Émi Chicoine, qui fréquente Notre-Dame-de-Lourdes et qui a récemment joué dans Plan B, est parmi les visages les plus connus de la distribution. Le réalisateur Guillaume Lonergan explique ce choix en raison du format tourné à la façon d’un docu-réalité, même s’il s’agit réellement d’une fiction. «Nous avons vu environ 300 jeunes en audition et nous souhaitions privilégiés les jeunes acteurs qui n’ont pas ou peu d’expérience, précise-t-il. Nous voulions que les jeunes se retrouvent dans la série et créer l’illusion que c’est la réalité. Alors avoir des acteurs qui sont moins connus, ça fonctionne à fond, car les jeunes sont juste avec l’histoire et les personnages.» La production a poussé cette consigne jusque dans les rôles adultes, attribuant les rôles de professeurs, parents et membres du personnel scolaire à des acteurs qui «ne sont pas des têtes d’affiche et qui travaillent beaucoup moins qu’ils le méritent». Habitué des séries jeunesses Guillaume Lonergan est un habitué des plateaux de série jeunesse. Il a notamment réalisé Big Top Academy, Camping de l’ours et Vrak la vie. Il s’agit néanmoins de son premier plateau avec autant de jeunes acteurs à diriger. «La grande différence de travailler avec des jeunes acteurs, c’est qu’il faut être plus à l’écoute de ce qu’ils sont, explique-t-il. Nous essayons de se servir de leur personnalité et de trouver les points qu’ils ont en commun avec le personnage. Parfois, on a adapté le personnage en fonction de l’acteur et parfois, on a choisi l’acteur en fonction du personnage.» Se qualifiant d’oncle ou de moniteur de camp sur le plateau, le réalisateur précise toutefois que peu importe son âge, «un acteur a besoin de se faire aimer, de se sentir en confiance et stimulé». «Si on les a bien choisis, nous n’avons pas de mauvaise surprise au tournage», ajoute Guillaume Lonergan. L’importance des séries jeunesses Le réalisateur se réjouit de voir Radio-Canada et Télé-Québec réinvestir massivement dans les séries jeunesses, alors qu’au cours des dernières années, les jeunes avaient été un peu mis de côté par la télévision québécoise. «Les diffuseurs ont réalisé qu’ils allaient perdre un peu de leur public au profit des plateformes comme Netflix. S’il n’y a pas de télévision jeunesse vivante et diversifiée, l’avenir de la télévision au Québec sera menacé, explique le réalisateur, ajoutant qu’il a grandi en écoutant Bobino, Passe-Partout et Pop Citrouille. J’ai un attachement vis-à-vis la télévision québécoise car je l’ai écouté toute mon enfance et ma jeunesse. Mais si les jeunes n’ont pas ça, ils ne l’écouteront pas à l’âge adulte et il n’y aura plus personne pour écouter la télévision québécoise.» La série L’effet secondaire sera diffusée chaque vendredi à 17h à compter du 10 janvier. Il est également possible d’écouter les 13 premiers épisodes en rafale sur ICI Tou.tv Extra. Du contenu sera également disponible sur le compte Instagram ainsi que sur la chaîne TikTok et YouTube de la série.