Opinion

Les 32 000 indispensables de l’APTS veulent une vraie négociation

le mardi 21 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 21 avril 2015

Le 31 mars était une date importante pour l’ensemble du personnel de nos services publics. Il s’agissait de la date d’échéance de leur convention collective.

Les négociations ont débuté il y a bientôt quatre mois. Le travail a toutefois commencé bien avant.

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) représente 32 000 membres dans le réseau de la santé et des services sociaux, dont plus de 700 au CSSS Pierre-Boucher. Elle a largement consulté ses membres sur leurs priorités, leurs espoirs et leurs craintes. Le cahier de demandes présenté à la partie patronale en est le reflet.

Ces demandes sont raisonnables et justes. Elles visent non seulement à contrecarrer les reculs proposés par le gouvernement, mais également à obtenir des avancées en matière de formation et d’organisation du travail. Elles visent également à réduire les contrôles abusifs de la part des employeurs.

Nos membres, dont 87% de femmes, sont au cœur des services à la population. Qu’ils soient physiothérapeute, psychologue, technicien en imagerie médicale, en diététique ou travailleur social, ils sont des indispensables.

La population le sait: tous ceux qui ont eu un jour ou l’autre recours aux services d’un professionnel ou d’un technicien du réseau de la santé et des services sociaux soulignent la qualité de leur travail. Le problème est ailleurs. Il demeure l’accessibilité à leurs services.

Les compressions qui se succèdent dans le réseau, les privatisations, l’obsession de la performance exigée par les gestionnaires au détriment de la qualité des services, mettent en péril l’avenir du réseau public.

Depuis les derniers mois, vous entendez le gouvernement parler de rigueur budgétaire et de contrôle des dépenses. Il refuse pourtant de faire le ménage dans l’attribution des contrats informatiques et de contrôler le coût des médicaments. Il se prive ainsi de milliards de dollars.

Nous avons fait la preuve que nous négocions de bonne foi. Au gouvernement de montrer que lui aussi sait faire preuve d’ouverture.

Les 32 000 indispensables de l’APTS veulent une vraie négo. C’est au tour du gouvernement de proposer d’autres solutions que l’affaiblissement des conditions de travail du personnel du réseau public.

Nous sommes prêts à parler des «vraies affaires» n’importe quand. Aurons-nous un vis-à-vis patronal à l’écoute?

 

Lucie Barbant, Présidente de l'éxécutif local de l'APTS