Les animaux fantastiques : une saga est née

Poudlard n'est pas le seul établissement de sorciers qui cavalent entre les Moldus. New York a aussi son univers parallèle dans lequel évoluent les détenteurs de baguettes magiques, de valises enchantées et d'animaux fantastiques.
L'écrivaine britannique J.K. Rowling, qui scénarise également Les animaux fantastiques, transpose son monde inventé dans l'Amérique des années 20. soit 70 ans avant l'arrivée d'Harry Potter dans le château-école et tout ce qu'on lui connaît.
On débarque à New York, en 1926 pour être plus précis. Arrive alors au quai, valise à la main, Newt Scamander (Eddie Redmayne). L'ex-étudiant qui a dû quitter Poudlard malgré la protection de Dombeldore sèmera la pagaille dans une banque alors que l'un des petits animaux qu'il transporte dans sa valise s’est enfui en plein cœur de l'édifice de marbre.
Arrêté par Porpentina (Katherine Waterston), le voyageur est emmené au quartier central de la magie. Ils se verront toutefois montrer la sortie par la présidente et son équipe occupées à pourchasser une bête maléfique qui détruit tout sur son passage.
Ils seront d'ailleurs mêlés à cette histoire malgré eux alors que les animaux fantastiques contenus dans la valise magique du voyageur prennent la fuite dans la ville. Ils devront les retrouver pour prouver que les malheurs qui s'abattent sur la métropole ne sont pas dus à la présence du magicien zoologiste.
Le duo pourra compter sur l'aide de la sœur de Tina, Queenie (Alison Sudol) et de Jacob (Don Folger), un No-Maj, soit l'équivalent des Moldus, qui découvre avec émerveillement cette nouvelle réalité. La force du film réside dans la relation entre les membres du quatuor interprétés par des acteurs de talents.
Univers
Fidèle à ce qu'elle avait fait découvrir il y a quelques années en ouvrant les portes de Poudlard, J. K. Rowling propose ici un univers magique bien construit et complet. C'est cette assise du récit, ancrée dans une proposition de sorcellerie, qui permet un divertissement de qualité.
L'univers créé de toutes pièces par l'auteure et scénariste, et représenté grâce à des effets spéciaux de haut niveau et une noble réalisation (David Yates), transporte le spectateur dans une nouveauté qu'il découvre avec empressement et émerveillement.
Tout est calculé. Que ce soit les personnages à la psychologie bien développée, la géographie des deux sociétés parallèles et les endroits où elles se croisent, et la hiérarchisation sociale du monde magique avec les référencements contemporains.
L'utilisation du New York des années 20 est en soi un véritable petit bijou visuel. Forte d'une iconographie bien connue du public et des lieux eux-mêmes devenus mythiques à travers l'histoire du cinéma, la métropole accueille parfaitement l'action.
On suit donc les personnages dans le métro, mais aussi dans les cabarets louches et le quartier des affaires. Un voyage visuellement intéressant appuyé par une histoire tout aussi riche.
Animaux
On avait déjà fait connaissance avec quelques créatures issues de l'imaginaire de J.K. Rowling. On n'a qu'à penser au Boursouf, aux Détraqueurs, les épouvantards, les niffleurs et le dragon d'Hagrid surnommé Norbert.
Le contexte de la nouvelle saga, qui met en vedette Newt, permet d'établir une multitude de nouvelles bêtes aussi affectueuses qu'improbables. Précisons que le magizoologiste qui se surnomme Norbert Dragonneau est en fait l'écrivain du livre Vie et habitat des animaux fantastiques que devront se procurer Harry, Ron et Herminone 70 ans plus tard.
On plonge avec joie dans la valise de Newt pour y découvrir un zoo complet habitant des petites et des grandes bêtes.
Entre les petits serpents, les insectes dépendants affectifs et les immenses oiseaux originaires des plaines de l'Arizona, le contenu du zoo promet une déclinaison de possibilités d'aventures fantastiques qui nourrira les prochains volets de la saga.
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