Chroniques
Opinion

Les beautés du Régime d’épargne-études

le mercredi 27 novembre 2019
Modifié à 9 h 30 min le 22 novembre 2019
Par René Vézina

redactiongm@gravitemedia.com

Il n’est pas facile d’obtenir un rendement décent sur ses épargnes ou ses placements ces temps-ci. Les taux d’intérêt offerts sur les obligations et les certificats de dépôt sont au plancher. Et les marchés boursiers sont toujours aussi imprévisibles, alors qu’on nous annonce continuellement un ralentissement, voire une contraction de l’économie. Mais il existe un placement nettement dans une classe à part pour tous les avantages qu’il comporte: le régime d’épargne-études (REE). Non seulement les rendements sont-ils impressionnants, mais l’argent qu’on y verse sert à une des causes les plus honorables qui soient, soutenir les enfants quand ils entreprennent des études postsecondaires. Il n’y a jamais de mauvais moment pour parler des REE, quoi que ce soit encore plus approprié ces jours-ci. À l’échelle nationale, la période du 17 au 23 novembre a été nommée Semaine nationale de l’épargne-études. Pourquoi peut-on parler de rendements impressionnants? Parce que les deux paliers de gouvernements, au provincial et au fédéral, bonifient les fonds que parents et amis y déposent. Québec ajoute 10% des sommes versées par année, jusqu’à concurrence de 250$. Pour Ottawa, c’est le double: 20% jusqu’à 500$. Autrement dit, si on verse 1 000$ dans un compte de REE, les gouvernements en ajoutent 30%, ou 300$! Et ces sommes fructifient à l’abri de l’impôt, sans qu’on doive déclare les gains d’année en année. Le temps venu, quand les jeunes finiront par les utiliser, on peut supposer que leurs revenus seront modestes, et ils ne seront alors pas imposables. Évidemment, il faut ouvrir un compte que toutes les institutions financières offrent gratuitement ou à des coûts minimes. Et n’importe qui peut y mettre de l’argent au profit de la personne désignée. Et si les finances familiales sont serrées? Le fédéral offre alors ce qu’on appelle le Bon d’études canadien (BEC). Sans aucune obligation d’y rajouter des fonds, il offre 500$ dès l’ouverture d’un compte, puis 500$ chaque année suivante jusqu’à un maximum de 2 000$. Pour y avoir droit en 2019-2020, il faut que le revenu net des parents ne dépasse pas 47 630$. Cet appui des gouvernements s’accompagne cependant d’une condition: que l’enfant finisse tôt ou tard par entreprendre des études postsecondaires. Sinon, il faudra un jour rembourser à même le régime les subventions reçues. Mais quel beau pari sur l’avenir de nos jeunes!