Les cégeps freinent la réussite scolaire, déplorent des étudiants

Le 19 février, des étudiants du cégep Édouard-Montpetit ont lancé un mouvement afin de dénoncer ce qu’ils appellent «une utilisation abusive des contrats de réussite». Le groupe déplore l’émission de contrats de réussite par les institutions collégiales de la province en cas d’échecs répétés. Ces contrats stipulent que les cégeps peuvent expulser pendant une période déterminée les étudiants qui ont échoué un certain nombre de cours. «Les cégeps laissent tomber des centaines d’étudiants par année tout en affirmant qu’ils font la promotion de la réussite scolaire; c’est un non-sens!» affirme le responsable aux affaires académiques de l’Association générale étudiante du cégep Édouard-Montpetit (AGECEM) Alexis Cyr, en entrevue au Courrier du Sud. L’AGECEM estime avoir noté de plus en plus de cas d’expulsion «injustifiée» au cours des derniers mois. Selon le porte-parole, la contractualisation de la réussite se fait de façon «déshumanisante et méprisante». Elle ne prend pas en compte les problèmes spécifiques de chacun. Le jeune homme déplore qu’Édouard-Montpetit se targue d’être un modèle dans l’exercice de la persévérance scolaire, alors qu’en moyenne 200 cégépiens se font expulser pour cause d’amélioration insuffisante à chaque session. L’AGECEM demande ainsi que le Cégep reconnaisse les «lacunes» de son système d’aide à la réussite scolaire et révise sa méthode d’émission des contrats de réussite. Si elle ne demande pas la fin complète de ces contrats, l’Association souhaite que la direction rencontre de manière systématique les étudiants aux prises avec des difficultés avant de les expulser. La mise en place d’un comité institutionnel incluant des étudiants pour assurer la réussite de tous figure également parmi les demandes.