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Les citoyens de Saint-Lambert imposent un référendum sur le plan d’urbanisme

le jeudi 24 novembre 2022
Modifié à 9 h 43 min le 25 novembre 2022
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Il y aura un délai sur la mise en place du plan d’urbanisme. (Photo : Le Courrier du Sud – Archives)

La Ville de Saint-Lambert tenait un registre du 21 au 23 novembre afin de déterminer si son nouveau plan d’urbanisme devait être soumis à un référendum. Si 1 719 personnes signaient le registre, un référendum était nécessaire. Or, ce nombre a largement été dépassé, selon les résultats préliminaires.

En effet, 2 401 signatures ont été reçues pour le règlement de zonage et 2 398 signatures ont été obtenues pour le règlement de lotissement. La Ville a également souligné que ces chiffres seront confirmés à la prochaine séance du conseil municipal, le 5 décembre.

Cela veut donc dire que la refonte de l’urbanisme de la Ville, dont la dernière mouture date de 2008, sera retardée pour un délai indéterminé.

Deux options sont maintenant sur la table : la Ville peut retirer son règlement pour y effectuer des modifications ou elle peut le soumettre au référendum. Si cette dernière option est choisie, «le conseil doit fixer la date du scrutin au plus tard lors de la séance qui suit celle du dépôt du certificat de tenue de registre», est-il indiqué sur le site du ministère des Affaires municipales et de l'Habitation.

Le référendum doit se tenir dans les 120 jours qui suivent cette séance du conseil.

Mobilisation importante

La mairesse de Saint-Lambert, Pascale Mongrain, a publié une vidéo le 18 novembre sur le site de la Municipalité, encourageant les citoyens à ne pas signer le registre. Elle y a notamment évoqué «la situation financière critique» de la Ville et comment le plan d’urbanisme est un outil pour l’aider à faire face à ce problème.

Toutefois, le dossier est devenu controversé en juin alors que le conseil municipal a autorisé une promesse de vente à un CPE du lot du parc Préville où se trouve la piscine municipale en fin de vie utile. L’usage «garderies» avait ainsi été ajouté au plan d’urbanisme pour cette zone.

Une mobilisation citoyenne importante s’est depuis manifestée, réclamant que le conseil retire la promesse de vente.

Tout au long de la tenue du registre, ces citoyens ont d’ailleurs encouragé leurs pairs à aller signer le document, notamment en offrant le transport au Centre des loisirs.

Selon la conseillère municipale Liette Michaud, la police a toutefois dû se rendre sur place à quelques reprises «pour assurer la sécurité de la greffière et de ses employés, car des citoyens les adressaient de façon hostile».

Les gens sur place ont cependant assuré qu’ils y étaient simplement afin de diriger les citoyens au bon endroit.