Les classiques du Salon de l’auto de Toronto
Dans chaque salon automobile, on retrouve toujours quelques véhicules anciens, des modèles qui à une certaine époque étaient les vedettes principales de ces mêmes événements. À Montréal en janvier dernier, on a pu admirer la collection Ferrari de Luc Poirier, mais aussi les bolides des sections modifiés, ainsi que d’autres anciennes réparties ici et là, y compris la Buick Riviera 1971 rendant hommage au regretté Guy Lafleur.
Au Salon de Toronto, la tradition a été respectée alors qu’un peu partout, il a été possible d’apercevoir des classiques d’un autre temps. En voici dix qui ont retenu notre attention et qui sont à voir si jamais vous effectuez une visite au salon.
Le présent article est présenté en collaboration avec Fitzback Garage, spécialisé dans la restauration d’origine de voitures anciennes. Fiztback Garage est situé à Sainte-Madeleine, en Montérégie.
1 — Ford Bronco 1974 (électrique)
À première vue, on est en présence ici d’un Ford Bronco d’époque remis dans son état d’origine. Si c’est évident de l’extérieur, on comprend rapidement qu’on est en présence d’un modèle entièrement électrique en jetant un coup d’œil à quelques détails. Ce Bronco a été modifié par la firme Arc Motor Company qui est basée à Peterborough, en Ontario. Il offre une autonomie de 320 km et un couple de 346 livres-pieds. On peut être contre la modification de véhicules anciens, mais une réalité demeure ; un jour, il sera de plus en plus difficile de conserver nos vieux bolides et l’électrification va demeurer une option. C’est assurément coûteux pour l’instant ; on parle d’un prix de départ à 75 000 $ US pour une transformation.
2 — Chevrolet Corvette 1957
En voici une qui n’a pas besoin de présentation, que vous ayez vu le film ou non. Magnifique exemplaire, mais pour la couleur… enfin, il fallait bien respecter la thématique.
3 — Lamborghini Countach 1980
Voilà une voiture qui a fait rêver toute une génération. Qui, ayant vécu à cette époque, n’a pas eu une affiche de ce véhicule accroché quelque part à la maison, ou encore au garage. Lancée en 1974, la Countach était esthétiquement révolutionnaire avec ses portes-ciseaux. Elle a été proposée à raison d’environ 2000 exemplaires jusqu’en 1990.
4 — Pontiac Pegasus Concept 1971
Connaissiez-vous ce concept de Pontiac ? Cette pièce est unique et a été prêtée au Salon par le centre Héritage de General Motors, localisé au Michigan. Cette étude a été conçue sous la direction de William L. Mitchell, qui était alors vice-président du design chez GM. Le modèle est né à partir d’une Pontiac Firebird 1970. L’avant, la calandre et les évents d’ailes sont inspirés des créations de Ferrari. Enzo Ferrari a d’ailleurs fourni le moteur V12 de la mythique 365 GTB/4 pour le projet. Le bloc était associé à une boîte de vitesses manuelle à cinq rapports de Ferrari, ainsi qu’à l’essieu arrière positraction GM.
Les quatre freins à disque provenaient d’une Corvette. Le système d’échappement et les jauges du tableau de bord étaient quant à elle signés par Ferrari. L’idée était de montrer à l’Europe un muscle car à l’américaine… avec inspiration européenne.
5 — Shelby GT500KR 1968
À l’instar de la Lamborghini et du concept Pontiac, cette Shelby, ainsi que les deux modèles qui suivront, fait partie d’une exposition organisée par le Concours d’élégance de Cobble Beach qui rend hommage aux classiques de performance. Et lorsqu’il était question de performance à l’époque, il était difficile de ne pas s’intéresser à ce que faisait Shelby. En 1968, une nouvelle version du moteur V8 de 428 pouces cubes était lancée, soit le 428 Cobra Jet. Il a rapidement élu domicile sous le capot de la Shelby GT500, qui est devenue la GT500KR (King of the Roa). Avec une puissance officielle de 335 chevaux (la réalité était plus près de 400) et 440 livres-pieds de couple, elle est devenue mythique.
6 — Ferrari 250 1957
Cette voiture a été accidentée lors des essais des 1000 km du Nürburgring en 1957, puis lors des essais du Tour de France automobile de la même année. Elle a été réparée pour terminer deuxième. Elle a ensuite figuré huitième lors des 1000 km de Buenos Aires avant d’être envoyée aux États-Unis. En 1971, elle a été restaurée pour retrouver son allure de 1957.
7 — Marmon Sixteen Convertible Coupe 1932
Lentement, les voitures des années 30 approchent la centaine d’années. Si l’on a souvent l’image de modèles lents lorsqu’on pense à cette époque, il ne faudrait pas oublier que certaines firmes comme Auburn, Marmon et d’autres proposaient des véhicules axés sur la performance. Seulement 44 coupés-cabriolets Sixteen ont été construits à l’époque, et il n’en resterait que 8. Cette voiture était pourvue d’un V16 proposant 200 chevaux. Sa carrosserie était signée par la firme LeBaron.
8 — Porsche Speedster 1954
Comment ne pas craquer devant cette Porsche qui se veut l’ancêtre de la 911 qui va voir le jour 10 ans plus tard, en 1964 ? Un classique intemporel. Elle est offerte par le groupe Traditionnal Motors, situé en Ontario. Son prix : 625 000 $. On vous invite à aller faire un tour sur leur site pour découvrir d’autres perles. Asseyez-vous et assurez-vous de prendre votre gorgée de café avant cependant, car vous pourriez trébucher et l’avaler de travers en voyant certains prix.
9 — Lamborghini 2R 1964
Il ne faudrait jamais l’oublier, Lamborghini fabriquait à l’origine des tracteurs. Un 3-cylindres Diesel de 2,2 litres offrant 39 chevaux équipait cette pièce.
10 — Ferrari F40 1991
Terminons ce petit tour d’horizon des classiques du Salon de l’auto de Toronto avec une œuvre d’art sur quatre roues, soit la Ferrari F40. D’ailleurs, les amateurs de cette marque peuvent visiter une pièce dédiée à certaines des plus belles voitures de l’histoire de cette firme italienne ; c’est à ne pas manquer.
Le texte Les classiques du Salon de l’auto de Toronto provient de L'annuel de l'automobile - Actualité automobile