Les couleurs-écoles de la CSMV sont un franc succès

Alors que d'autres commissions scolaires de la région peinent à concurrencer les écoles secondaires privées, la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV) affiche un taux de rétention record de ses élèves, grâce notamment au programme des couleurs-écoles.
Selon des documents obtenus par Le Courrier du Sud, le taux de rétention de la CSMV lors du passage de ses élèves du primaire au secondaire a atteint presque 75% cette année. En 2011-2012, ce taux était de moins de 65%.
En 2012, la CSMV a annoncé la création d'une multitude de concentrations éducatives, appelées «couleurs-écoles», dans chacune de ses écoles secondaires publiques. Par exemple, l'école Gérard-Filion offre des programmes sportifs, alors que l'école André-Laurendeau offre une brochette de programmes artistiques.
Un des objectifs des couleurs-écoles était de contrer la forte attraction des écoles privées de la région.
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«Les résultats obtenus dépassent nos objectifs. Nous sommes très satisfaits», affirme la présidente de la CSMV, Carole Lavallée.
Un succès variable
La popularité des couleurs-écoles varie d'une institution à l'autre mais, de façon générale, le nombre d'inscriptions dans ces programmes a progressé, passant de 977 en 2013-2014 à 1157 en 2015-2016. Ce phénomène a permis à la CSMV d'augmenter le nombre d'élèves s'inscrivant au réseau public en 1re secondaire, malgré une stagnation démographique de sa clientèle.
Cependant, alors que les inscriptions dans les programmes des écoles Mgr-A.-M.-Parent et André-Laurendeau ont connu de fortes augmentations, celles-ci ont stagné ou diminué aux écoles Jacques-Rousseau et Gérard-Filion.
«Certains programmes nécessitent plus de temps à mettre en place. Un programme de football, ça prend plusieurs années à créer», affirme Carole Lavallée, concernant les chiffres de Jacques-Rousseau.
Éviter la compétition
La présidente de la CSMV souligne que le concept de couleurs-écoles a nécessité un certain changement de mentalité, afin que les établissements ne se fassent plus compétition.
«Il fallait que les directions d'écoles et les parents pensent à l'ensemble de la commission scolaire, et pas seulement à leur école», affirme-t-elle.
À l'école Jacques-Rousseau, par exemple, des parents ont milité pour maintenir un programme multisport, alors que cette couleur-école était réservée à l'école Gérard-Filion. La CSMV y a mis fin en janvier, mais pas sans heurts avec les parents, qui ont déposé une pétition de 120 signatures s'opposant à la décision.
Désenclaver les écoles
La création des couleurs-écoles signifie par ailleurs que bon nombre d'élèves de la CSMV fréquentent un établissement autre que leur école de quartier, afin de pouvoir choisir le programme qui leur convient le mieux. Des élèves de Brossard peuvent ainsi fréquenter une école de l'arr. du Vieux-Longueuil, par exemple.
Ce changement a nécessité une importante réorganisation du transport scolaire. Mais grâce à une entente avec le Réseau de transport de Longueuil (RTL), qui a ajouté des lignes de transport et offert une passe gratuite aux élèves, cette réorganisation s'est faite à coût nul pour la commission scolaire, selon Carole Lavallée.