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Les dommages collatéraux de la lutte contre l'agrile du frêne

le mercredi 27 avril 2016
Modifié à 0 h 00 min le 27 avril 2016
Texte du Brossard Éclair

La lutte contre l'agrile du frêne s'accélère à Brossard, comme ailleurs sur la Rive-Sud. Mais la coupe d'arbres, devenue nécessaire, cause des ennuis à certains usagers des parcs.

L'an dernier, la Ville a adopté un plan d'action pour lutter contre ce petit insecte ravageur. En vertu de ce plan, les petits arbres et les arbres à haut risque de contamination ont été coupés parce qu'ils sont plus difficiles à traiter.

Marcel Harnois, un résident du boul. Saint-Laurent, ne remet pas en question cette manœuvre, mais il déplore l'absence d'ombre dans le parc où lui et ses collègues jouent à la pétanque.

«Au parc Saint-Laurent, neuf arbres ont été coupés. Nos vieux vont jouer à la pétanque au soleil. Est-ce qu'on pourrait planter sept ou huit arbres rapidement pour protéger ma gang?», a-t-il demandé au conseil municipal le 19 avril.

M. Harnois demande la plantation d'arbres matures, ce qui offrirait beaucoup plus d'ombre, mais coûterait plus cher.

Coups de chaleur

En entrevue au Brossard Éclair quelques jours plus tard, Marcel Harnois souligne que la moyenne d'âge des membres de son club de pétanque est de 75 ans.

«On n'a plus d'endroits où se cacher du soleil. Hier [21 avril], on en a eu deux qui ont eu des coups de chaleur. Ils ont dû aller s'asseoir avec un parasol, le temps que ça passe.»

M. Harnois affirme que des fonctionnaires lui ont parlé d'installer des parasols en attendant que de nouveaux arbres soient plantés. Du côté de la Ville, on affirme que c'est une solution envisagée, mais qu'aucune décision n'est prise.

350 000$ cette année

La Ville de Brossard a injecté 380 000$ l'an dernier en vertu du plan d'action contre l'agrile du frêne. Cette année, elle a déjà octroyé des contrats totalisant plus de 350 000$ pour l'acquisition de nouveaux arbres pour remplacer les frênes abattus, ainsi que pour traiter ceux qui demeurent dans le paysage brossardois.

La Ville prévoit remplacer les frênes qui se trouvent sur le domaine public sur un horizon de 15 ans.

Par ailleurs, le conseil municipal a également adopté un règlement interdisant la plantation de frênes sur les terrains privés. Les propriétaires de frênes ont également l'obligation de couper les frênes existants ou de les faire traiter contre l'agrile tous les deux ans.