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Les employés de la SAQ interpellent le gouvernement

le mercredi 22 août 2018
Modifié à 13 h 49 min le 22 août 2018
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

GRÈVE. Leur convention collective est échue depuis le 31 mars 2017. Depuis, il y a eu 50 rencontres de négociations, sans résultat satisfaisant. Aujourd’hui, 5500 membres du Syndicat des employés de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec (SEMB-SAQ) se sont réunis devant les locaux du gouvernement afin de manifester leur mécontentement. Deux grands rassemblements étaient organisés entre 11h et 13h, à Montréal et à Québec. Plusieurs employés des succursales de la Montérégie-Centre – Longueuil, Saint-Hubert, Saint-Bruno – étaient de la partie. En juin, 91% des employés de la SAQ ont voté en faveur d’un bloc de 6 jours de grève, dont le premier a eu lieu le 17 juillet. Selon la présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN) Annette Herbeuval, 750 des travailleurs présents aujourd’hui occupent des postes à temps plein. Les autres ont des postes à temps partiel: «Ils gagnent un peu plus, mais n’ont pas droit aux congés fériés et maladie, aux vacances et aux assurances.» «La demande initiale du Syndicat était de créer un peu plus de postes à temps complet parce que ça crée plus de précarité, d’avoir un poste à temps partiel, explique Mme Herbeuval. Pendant certaines périodes de l’année, certains employés n’ont aucune heure par semaine, ce qui fait en sorte qu’ils doivent avoir un à deux autres emplois pour joindre les deux bouts. Ils ont moins de disponibilités pour travailler lorsqu’il y a des trous qui se libèrent à la SAQ, ce qui fait en sorte qu’ils sont 5500 aujourd’hui, quand ils devraient être pas mal moins.» Du concret Aujourd’hui, c’était au gouvernement du Québec que les employés s’adressaient. «M. Couillard, qui s’en va en campagne électorale, prône la conciliation travail-famille, explique Annette Herbeuval. Il a créé un comité ministériel pour étudier la question. On lui dit que ce serait le temps que les paroles deviennent des gestes concrets et de donner le mandat aux employeurs de la SAQ pour qu’ils règlent la convention collective et qu’ils lâchent le morceau.» «L’enjeu, ce n’est pas le salaire, c’est vraiment la sécurité d’emploi», conclut-elle.