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Les enseignants de la CSMV montent le ton

le vendredi 24 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 24 avril 2015
Par Annick Oligny

annick.oligny@tc.tc

Texte du Brossard Éclair

L’intersection du boul. Taschereau et de la rue Régent était bruyante hier, de 16h à 17h, alors que plus de 300 enseignants et employés de soutien de la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV) s’étaient rassemblés pour manifester. Ces derniers revendiquent de meilleures conditions de travail et considèrent tenir le système d’éducation «à bout de bras».

Organisée par le Syndicat de Champlain, l’opération de visibilité visait aussi à rappeler à la population que l’éducation doit revenir au cœur des préoccupations sociales, explique le président du syndicat, Éric Gingras.

«Je pense qu’on a l’appui de la population. Les automobilistes klaxonnent pour nous encourager. Le personnel enseignant est en colère, même si notre manifestation est festive.»

Des travailleurs à bout de souffle

Sous une forte musique, les enseignants brandissaient des affiches et des banderoles afin de dénoncer les demandes patronales dans le cadre des négociations pour le renouvellement de leur convention collective.

Deux enseignantes de maternel, ce qui étaient sur place, ne savent pas comment elles pourront tenir jusqu’à la retraite, que le gouvernement veut prolonger jusqu’à 62 ans.

«J’ai 45 ans et notre métier est très exigent, comment je vais faire pour durer jusqu’à 62 ans? Serons-nous capables de le faire?», se demande Brigitte.

De son côté, France Perron ne comprend pas. Comment elle peut offrir un enseignement de qualité dans les conditions actuelles, qu’elle qualifie d’exécrables.

«On augmente le ratio d’élèves et on inclut les enfants en difficulté en classe régulière, mais sans nous offrir de services d’orthophonistes ou de psychoéducateurs.»

Les deux enseignantes n’en peuvent plus de voir des parents se présenter dans leur bureau en larmes parce qu’ils n’ont accès à aucun service pour aider leur enfant.

«En 20 ans de métier, je n’ai jamais vu ça, ajoute Mme Perron. On a beaucoup perdu.»

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