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Les intersections les plus dangereuses de l’agglomération

le mercredi 29 juin 2016
Modifié à 0 h 00 min le 29 juin 2016

SÉCURITÉ. Plusieurs intersections du territoire longueuillois sont un véritable danger pour les automobilistes, les piétons et les cyclistes. Le Courrier du Sud vous en trace ici le portrait.

Selon le Service de police de l'Agglomération de Longueuil (SPAL), «le potentiel de risque de ces intersections est directement relié à l’afflux de véhicules qui y passe. Donc, plus il y a de véhicules qui y circulent, plus il y a des risques de distraction».

Les risques d'accident sont donc plus élevés sur les grandes artères.

Sans surprise, les boul. Taschereau et Sir-Wilfrid-Laurier (route 116), où la circulation est particulièrement dense, trônent au sommet des artères les plus dangereuses de l'agglomération.

Sur le boul. Taschereau, les intersections du boul. Lapinière, du boul. Rome, de l'avenue Panama et du boul. Sir-Wilfrid-Laurier sont les plus problématiques. Et sur le boul. Sir-Wilfrid-Laurier, le plus grand nombre d'accidents est recensé aux intersections du boul. Édouard et du boul. Cousineau.

Pour l'année 2015, les deux intersections les plus problématiques sur le territoire de l'agglomération étaient situées aux coins des boul. Sir-Wilfrid-Laurier et Cousineau (41 accidents) ainsi qu'à la jonction des boul. Taschereau et Sir-Wilfrid-Laurier (42 accidents). Selon le SPAL, ce sont les mêmes intersections qui sont problématiques depuis 2010.

Baisse relative des accidents

Le SPAL indique que son bilan pour les cinq premiers mois de l’année en matière de sécurité routière est en baisse de 15% concernant les accidents matériels et de 2% concernant les accidents avec blessés. Le nombre d'accidents impliquant un piéton a également baissé de 8%.

Un seul décès a été répertorié depuis le début de l’année, soit le même nombre d’accidents avec décès pour les cinq premiers mois de l’année 2015. Cependant, les accidents impliquant un cycliste sont en hausse de 21% depuis le début de l'année. Le SPAL a d'ailleurs mis sur pied le programme Troque ton ticket, qui vise l’éducation et la sensibilisation des cyclistes au respect des règles de circulation sur la chaussée.

Radars photo

En septembre, Longueuil accueillait cinq nouveaux radars photo destinés à améliorer la sécurité routière sur le territoire. Ces derniers ont été installés à plusieurs endroits afin de réduire les nombres d'infractions et ainsi diminuer le risque d'accident.

«Les radars photo sont d'une efficacité éprouvée pour améliorer la sécurité routière, avait déclaré à l'époque la mairesse Caroline Saint-Hilaire. Leur simple présence permet de réduire significativement le nombre d'accidents, de décès et de blessés sur nos routes.»

Pour le SPAL, il est trop tôt actuellement pour faire une analyse détaillée de la situation. «Néanmoins, nous observons une baisse de la vitesse des automobilistes dans nos zones de radars photo. Nos policiers en sont témoins sur la route.»

La présence des radars photo a donc aidé à réduire le nombre d'infractions liées au code de la sécurité routière et ainsi, contribué à réduire le nombre d'accidents.

Des radars photo sont d'ailleurs prévus à l'intersection des boul. Cousineau et Gaétan-Boucher et au coin de l'avenue Panama et du boul. Taschereau, deux intersections particulièrement à risque.

Délits de fuite

Selon les chiffres fournis par le SPAL, 13% des accidents survenus aux 7 intersections problématiques en 2015 ont été des délits de fuite, soit plus de un sur huit.

Ce phénomène s'inscrit malheureusement dans une tendance observée partout dans la province.

Selon le dernier rapport du ministère de la Sécurité publique, le nombre de délits de fuite a augmenté de 118% en 10 ans. On recensait 24 077 délits de fuite au Québec en 2014, soit 13 027 infractions de plus qu’en 2005. Le rapport précise toutefois que 80% de ces événements sont des délits de fuite sans victime impliquant des dommages matériels. Ces événements surviennent majoritairement dans les stationnements et ne font généralement pas l’objet d’enquête par les corps de police.

Ces statistiques n'inquiètent pas outre mesure les forces policières. Pour le SPAL, il ne s’agit pas de délits de fuite au code criminel, mais au code de la sécurité routière. «Bien souvent, un automobiliste heurte le rétroviseur d’un autre véhicule sans s’en rendre compte et ne s’arrête pas. L’incident est alors classé dans la catégorie délit de fuite.»

Un sujet qui suscite les réactions

Les réactions ont été nombreuses sur la page Facebook du Courrier du Sud au sujet de la sécurité routière.

Beaucoup de citoyens estiment que les routes ne sont pas sécuritaires à Longueuil et que les automobilistes sont souvent à blâmer.

«À l'intersection de Curé-Poirier et Roland-Therrien, les automobilistes ne respectent pas la signalisation et tournent encore lorsque le feu passe au rouge. C'est dangereux non seulement pour les piétons, mais pour les cyclistes et les automobilistes également,» explique Fannie Leblanc.

Selon Céline Lefort, «à l'intersection Roland-Therrien et Fréchette, malgré les flèches, il n'y a aucun respect pour les piétons qu'y n'ont pas beaucoup de temps pour traverser. Même en auto, on se fait passer devant à toute vitesse sur la lumière rouge.»

Pascale Marois rapporte un événement survenu à Longueuil qui décrit bien la situation. «Sur Taschereau, près de l'hôpital Charles-Lemoyne, j'ai vu un pauvre cycliste manquer de se faire frapper par des automobilistes qui tournaient à droite et ne lui donnaient pas la chance de passer. C'est pourtant lui qui avait la priorité. Certains automobilistes se conduisent comme de vrais sauvages.»

 

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