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Les paramédics votent à 100% pour un mandat de grève

Il y a 6 heures
Modifié à 15 h 51 min le 21 mai 2025
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le redécoupage de la desserte ambulancière effectué dans la région a provoqué un important achalandage à l’Hôpital Anna-Laberge à Châteauguay récemment. (Photo d'archives)

La menace de grève s'intensifie dans les services ambulanciers de la région alors que les membres du Syndicat des Paramédics et du Préhospitalier de la Montérégie CSN (SPPM-CSN) se sont prononcés à 100% en faveur d’un mandat de grève.

En pleine Semaine nationale des paramédics, ceux de la Montérégie dénoncent l’indifférence du gouvernement de la CAQ, qui n’a toujours démontré aucune volonté réelle de faire avancer les négociations, dénonce le syndicat dans un communiqué. Pire encore dit-on, les offres actuellement sur la table entraîneraient un recul net de leurs conditions de travail et de leur rémunération.

«Les paramédics de la Montérégie travaillent dans certains des secteurs les plus surchargés du Québec, subissent des heures supplémentaires obligatoires, voient leurs pauses repas compromises et peinent à répondre adéquatement aux appels d’urgence. Dans ce contexte difficile, l’attitude méprisante du gouvernement dans le cadre des négociations affecte le moral de nos membres déjà à bout de souffle», explique Gaétan Dutil, président du SPPM-CSN.

Les paramédics subissent notamment les effets du redécoupage de la desserte ambulancière effectué dans le secteur, qui fait en sorte que, lorsqu'ils ont un patient à Valleyfield, ils doivent le transporter à Châteauguay.  Cette mesure a provoqué un important achalandage à l’Hôpital Anna-Laberge à Châteauguay ces derniers jours, qui a fait en sorte que sept ambulances y étaient stationnés.

Alors que leurs conventions collectives sont échues depuis plus de deux ans, les paramédics réclament notamment une amélioration de leur rémunération qui reflète pleinement leurs responsabilités et leurs compétences, le respect des horaires de travail pour lutter contre l’explosion des heures supplémentaires et la bonification du régime de retraite pour tenir compte de la réalité de cette profession exigeante, tant physiquement que mentalement.