Les voyages exotiques de Gilles Proulx
CONFÉRENCE. L'animateur et globe-trotter Gilles Proulx présentera une conférence sur ses voyages le 28 septembre, au centre socioculturel, dans le cadre de la Semaine des aînés. L'ex-Brossardois souhaite faire découvrir des destinations peu fréquentées des Québécois.
«Comme je m'adresse à des aînés, qui ont souvent beaucoup voyagé, je parlerai de mes voyages dans des pays plus difficiles, explique le célèbre animateur. J'ai toujours cherché à faire des voyages dans des pays où peu de Québécois ont mis les pieds.»
Le conférencier parlera notamment des Touareg, souvent surnommés les «hommes bleus», un peuple occupant un vaste espace de l'Algérie, ainsi que de ses découvertes en Ouganda, en Mauritanie et au Yémen.
M. Proulx termine souvent ses conférences en parlant du Bhutan, un minuscule pays situé dans le creux des chaînes de montagnes de l'Himalaya, l'état le plus écologique du monde, selon lui.
«Ils ont un très grand souci de protéger leur jardin, qui est un véritable éden. C'est un roi qui mène ça de main de fer. La télé et la radio là-bas sont axées sur l'éducation et l'environnement.»
La rebelle Corée du Nord
L'animateur désire se rendre prochainement dans la très secrète Corée du Nord. Il est présentement en communication avec le consulat de Chine, un des seuls pays avec la Russie qui facilite l'entrée aux étrangers dans la dictature communiste.
«Je crois que je serais un des premiers Québécois à y mettre les pieds, mais c'est très compliqué. Je ne suis pas certain d'être accepté, ils ont découvert par internet que je suis lié aux médias; ça se peut que je sois refoulé à la frontière.»
Une expérience qu'il a déjà vécue en 2012, lors d'un voyage en Iran accompagné d'un caméraman. «Quand je suis arrivé à la frontière, ils ont découvert qui j'étais et ils m'ont donné une heure pour reprendre l'avion vers le Qatar. Mon confrère, qui avait réussi à passer, était frustré de revenir avec moi.»
Les aînés dans notre société
Gilles Proulx fréquente souvent les aînés à travers ses conférences dans des sociétés historiques à travers la province et dans les maisons de retraite. Il déplore l'émergence d'une génération très «électronisée» et individualisée par le glamour de la consommation.
«Les baby-boomers se font déloger peu à peu. L'argent se fait de plus en plus rare à cause notamment du vieillissement de la population. On peut examiner ça avec une certaine angoisse quant à l'avenir de personnes âgées.»
Il soutient que c'est la jeunesse de la Grèce qui respecte le plus ses aînés. «Lors d'un voyage, il y a une dizaine d'années, j'étais étonné de voir des petits enfants porter leur grand-père sur leurs épaules pour l'amener faire une balade dans une embarcation. Les Esquimaux ont aussi un traitement très respectueux à l'égard des vieux.»