Opinion - Létourneau a le tournis
Le président de la CSN, Jacques Létourneau, compte soumettre sa candidature à la mairie de Longueuil en vue des élections municipales. Il a autant de chances de l’emporter qu’un candidat souverainiste en aurait à la mairie de Montréal, à savoir aucune. Les Longueuillois se diront: «Nos employés municipaux sont déjà surpayés et il va leur donner encore plus. Non merci!» Car ils savent que de tous les employés du Québec, ce sont les municipaux les mieux lotis, gagnant quelque 35% de plus que ceux de l’administration québécoise. Et ils savent pourquoi ils caracolent en tête: les municipalités, ne possédant pas l’artillerie juridique des paliers provincial et fédéral, peinent à contenir leurs puissantes organisations syndicales. Un président de centrale syndicale prend des plis. Après quelque trente années de militantisme, M. Létourneau ne pourra pas balayer sous le tapis ses sympathies pro-travailleurs. S’il en a plein son casque de la présidence de la CSN, que M. Létourneau prenne sa retraite au lieu de concourir dans une campagne perdue d’avance. Je suis persuadé que sa pension sera plus que généreuse. Sylvio Le Blanc