Opinion
Tribune libre

Lettre à Sylvie Parent

le mardi 17 septembre 2019
Modifié à 12 h 01 min le 16 septembre 2019

Au printemps 2014, une étude pour la décontamination des sols par le procédé de phytoremédiation a été menée par l'Institut de recherche en Biologie végétale de l'Université de Montréal. Elle avait été autorisée, à ma suggestion, par la mairesse Caroline St-Hilaire, dans l'espoir de sauver l'unique boisé (Pilon) du secteur Laflèche de Saint-Hubert. Cinq ans plus tard, nous sommes informés du résultat par l'annonce de la décontamination de l'usine de pompage de Longueuil, grâce à une subvention de 807 550$ «On a tout à gagner à éliminer les risques potentiels de contamination de l'eau, même minimes.» Mais qu'a-t-on à gagner à repousser toujours plus loin ceux que nous avions en tête: les décrocheurs scolaires et les jeunes délinquants qui poussent tout croche, par manque d'aide pour apprendre à réussir? Le Comité pour l'environnement de Saint-Hubert s'est démené pendant six ans pour que ce boisé offre enfin son espace pour les aider à connaître leur vrai potentiel de réussite. C'est un terrain d'environ cinq hectares enclavé en zonage résidentiel, communautaire et industriel léger. Ce dernier terme est en totale contradiction avec la réalité. Deux industries lourdes ont réussi à s'y infiltrer aux dépens des riverains sans que la Ville n'y voit de mal. Nos taxes n'ont pas baissé pour compenser la perte de qualité de vie alors que le budget municipal s'en porte à merveille. C'est à croire que ce secteur a hérité de tous les irritants qu'on peut imaginer: voies ferrée et aérienne, pylônes électriques, jusqu'au coûteux dépotoir à neige qu'on a dû fermer car la neige souillée ajoutait à la contamination déjà présente. Y a-t-il des élus de l'époque qui le regrettent ? Non, car on a continué à mettre des bâtons dans les roues de ceux qui s'y sont opposés. Ça continue : on n’a pas les moyens de les poursuivre. «La santé publique», on oublie ça. Ne croyez-vous pas, Madame Parent, que le secteur Laflèche devrait être compensé par une excellente cause? Secourir des jeunes découragés par leur impuissance, avant qu'il ne soit trop tard! Ils feront partie bientôt de notre avenir. Nous avons tout intérêt à voir plus loin. Et ça, c'est vraiment du développement DURABLE. Nous serions tous gagnants à leur proposer d'évoluer en dehors des murs qui les cloisonnent et les empêchent de trouver une place plus à la hauteur de leurs capacités. Il y a des limites à fermer les yeux ! Clodet Cloutier