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Santé

L’hôpital Pierre-Boucher rénove son unité d’endoscopie

le lundi 10 décembre 2018
Modifié à 9 h 16 min le 10 décembre 2018
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

SOINS. L’hôpital Pierre-Boucher bénéficie déjà des bienfaits de la rénovation de son unité d’endoscopie, dévoilée le 7 décembre. En trois ans, le nombre d’endoscopies a grimpé de 25%, atteignant 3000 nouveaux cas par an. L’accès à l’endoscopie s’est aussi grandement amélioré, le nombre de cas hors délai étant passé de 4500 à 300 en 2018. «S’il y a plus de dépistage, cela veut dire qu’il se fait moins de chirurgies invasives. Avant, on devait opérer traditionnellement 214 cas, mais comme on intervient plus tôt, de façon très précoce, nous en étions à 168 l’an dernier», a illustré le directeur des services professionnels, programme santé physique et chirurgie Dr André Simard. L’hôpital Pierre-Boucher a d’ailleurs été désigné par le gouvernement du Québec «Centre pilote de dépistage du cancer colorectal» pour l’ensemble de la Montérégie, et ce, grâce à la réputation et à l’expertise de son équipe. «On a pu être les pionniers en chirurgie mini-invasives, a ajouté le Dr François Letelier. On est encore à l’avant-garde, avant même certains hôpitaux universitaires.» Don de 2 M$ Un don de 2 M$ de la Fondation Hôpital Pierre-Boucher a permis la concrétisation de ces travaux d’envergure, qui se chiffrent à 4 M$. «Ce projet réalisé grâce aux donateurs permet aux professionnels de la santé d’utiliser des technologies de pointe pour soigner les patients dans un confort optimal», a affirmé le directeur général de la Fondation Bruno Poirier. Le projet a notamment été rendu possible grâce à une initiative de Joe Omobono, un patient qui a créé un fonds affilié à la Fondation. À lui seul, le Fonds a amassé 200 000$. «Il n’y a pas un projet majeur dans un hôpital qui est fait sans l’appui essentiel de sa fondation», a illustré le Dr André Simard. Haute technologie Le secteur d’endoscopie, dont les principales activités sont la gastroentérologie et le dépistage, a été refait de façon majeure. Les rénovations permettent aussi au Centre de se conformer aux normes de sécurité et santé du gouvernement. Le Centre est maintenant muni d’une nouvelle salle de lavage, où sont nettoyés les endoscopes (caméras). «C’est ensuite entreposé dans un espace bien ventilé, à la bonne température. C’est quasiment comme une cave à vin!, a comparé en riant le chef du département de gastroentérologie de l’Hôpital Dr Van Vu Nguyen. On prend soin de nos endoscopes.» Cette salle où sont entreposés les quelque 30 équipements est fermée à clé chaque soir, d’autres hôpitaux ayant été victimes des vols. Un endoscope coûte entre 35 000 et 40 000$. De plus, l’une des six salles d’endoscopie a été entièrement rénovée et équipée d’installations à la fin pointe de la technologie. «Les moniteurs installés sur des bras amovibles éliminent tous les fils qui normalement traînent sur le plancher, détaille le Dr Nguyen. Nous n’avons pas pu rénover toutes les salles, mais c’est mon souhait.» Enfin, la salle de repos, où vont les patients à la suite de l’examen, a été réaménagée. «Chaque 5 minutes, un patient sort et on le garde 30 minutes dans la salle», évoque le Dr Nguyen, qui mentionne que le réaménagement a permis d’accélérer la cadence. L’Hôpital compte se doter prochainement d’un échoendoscope, soit une caméra qui permet de voir encore plus en détail et même à travers des parois de l’intestin. L’un des médecins est déjà formé pour l’utiliser. «C’est un équipement très important pour notre centre», indique le Dr Nguyen. Malgré les rénovations, le Centre a su maintenir et même augmenter la cadence, le nombre de patients traités ayant de 8000 à 11 000 l’an dernier. Lors du dévoilement, Sœur Angèle, qui a reçu des soins à l’hôpital Pierre-Boucher pour son cancer colorectal il y a plus de 5 ans, a témoigné des «services hors pair» offerts par l’équipe de soins.