Chroniques
Opinion

L’indépendante Catherine Fournier, 8 mois plus tard, brille

le mardi 19 novembre 2019
Modifié à 16 h 47 min le 15 novembre 2019

Le 11 mars dernier, j’étais parmi certains électeurs péquistes de Marie-Victorin qui regardaient la télévision pour voir ma députée Catherine Fournier annoncer qu’elle quittait le caucus du Parti Québécois. Oui, j’ai été déçu. Militant du PQ depuis 1968, je ne pouvais croire que mon parti subissait une énième perte. Mais force est d’admettre que 8 mois plus tard, en la voyant aller, elle surprend. Récemment, j’ai suivi le dépôt de l’un de ses premiers projets de loi à l’Assemblée nationale, celui sur l’interculturalisme. Contrairement au multiculturalisme canadien, qui est une loi canadienne depuis 1988, l’interculturalisme est un modèle d’intégration des nouveaux arrivants qui reconnaît l’importance du français comme langue d’usage et que son apprentissage favorise l’intégration des individus issus de la diversité ethnoculturelle. L’adoption d’une loi sur l’interculturalisme était une recommandation de la Commission Bouchard-Taylor en 2008, et ni le PLQ, le PQ ou la CAQ n’en avaient déposé une jusqu’à son dépôt par la députée de Marie-Victorin. Cette action met la table pour un travail de collaboration entre les partis, je l’espère. Depuis mars, elle a également proposé et fait adopter à l’unanimité de nombreuses propositions fort pertinentes, comme celle visant à doter le Québec d’une constitution québécoise. D’autres, comme celle demandant l’adoption d’un hymne national québécois, ont lancé le débat. Toutes des propositions que je trouve constructives et nationalistes. À Longueuil, je continue de la voir partout, dans les événements, les organismes communautaires, des assemblées citoyennes ou encore dans les cours d’école, où elle et son équipe ont organisé des plantations d’arbres pour verdir les cours, enjeu qui figurait dans ses engagements électoraux pour Marie-Victorin. Par les réseaux sociaux, je suis en mesure de suivre son travail dans la circonscription. Bref, plusieurs sont étonnés, moi le premier, de voir une députée indépendante aussi active que Catherine Fournier. Je reste profondément indépendantiste, comme nombre de mes concitoyens de Longueuil, et je peux vous dire que je suis toujours fier de ma députée, un sentiment que plusieurs de mes proches partagent. Je vais certainement suivre ses actions au cours des prochains mois, car elle lancera un nouveau livre sur son projet politique pour la souveraineté en novembre. Catherine, ne lâche pas! Gilles Bergeron Membre du PQ et citoyen de Marie-Victorin depuis 2012