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L’inspectrice Marie-Hélène Roy veut sensibiliser et informer la population

le mercredi 11 octobre 2017
Modifié à 11 h 17 min le 11 octobre 2017
Par Vanessa Picotte

vpicotte@gravitemedia.com

Brossard est la seule ville de la Rive-Sud qui peut compter sur un employé dédié uniquement au contrôle animalier. Marie-Hélène Roy, qui occupe ce poste depuis le mois de mai, le qualifie de travail de «sensibilisation plutôt que de répression». «Nous sommes en mode prévention et sensibilisation et nous voulons échanger avec les citoyens, explique d’abord Marie-Hélène Roy au Brossard Éclair. Ils sont réceptifs à mes interventions et ne se sentent pas attaqués.» Chaque jour, l’inspectrice du domaine public et au contrôle animalier, qui a notamment été maître-chien à l’aéroport Montréal-Trudeau, répond aux requêtes des citoyens, patrouille dans les parcs et les sentiers de la Ville, discute et informe la population, voit à l’application des règlements, en plus de participer à l’élaboration d’outils de communication. Et elle a évidemment le pouvoir de remettre des constats d’infraction. «J’informe les citoyens sur la stérilisation, la vaccination, l’éducation, la licence et la réglementation en général, précise-t-elle. Je dois parler aux citoyens, constater s’il y a un problème, expliquer la réglementation, donner de la documentation et trouver des solutions avec eux pour régler la situation.» Établir un lien de confiance La semaine dernière, le Brossard Éclair a pu patrouiller quelques heures avec l’inspectrice. Lors de notre passage au parc canin Lautrec, Marie-Hélène Roy s’est entretenue avec les quelques maîtres présents sur place. Visiblement, Mme Roy avait déjà établi un lien de confiance eux, tout comme avec leurs animaux. «Les animaux font partie de la famille, ce sont presque comme des enfants. Alors lorsqu’on parle à un citoyen de son animal, ça touche une corde sensible, explique l’inspectrice. Je crois que je réussis à établir un lien de confiance avec les maîtres puisque rapidement, ils constatent mon amour ainsi que ma connaissance des animaux.» S’assurer de la sécurité de tous Marie-Hélène Roy travaille de pair avec les policiers et les cadets, les Services animaliers de la Rive-Sud ainsi que le refuge A.M.R. pour s’assurer de la sécurité des citoyens et des animaux de Brossard. Contrairement à d’autres villes, où les plaintes sont gérées par le service de police et le service animalier, Brossard est au cœur des interventions qui touchent le contrôle animalier. «Lorsque survient une situation avec un chien qui a mordu, nous sommes en lien avec le service de police, qui me fait parvenir le rapport et avec qui je prends charge de l’enquête, explique l’inspectrice. C’est-à-dire que je vais rencontrer les personnes impliqués, les accompagner à l’expertise comportementale, déterminer les conditions de garde. Par exemple, je peux exiger qu’un maître aille suivre un cours d’obéissance avec son animal. Nous prenons ça extrêmement au sérieux et notre but est que ça ne se reproduise plus.» L’inspectrice considère que son rôle donne le sentiment aux citoyens qu’«enfin, quelqu’un s’occupe des animaux», ce qui permet de les responsabiliser face à la réglementation en place. À propos de Marie-Hélène Roy L’inspectrice du domaine public et au contrôle animalier de Brossard possède une technique en santé animale avec perfectionnement en comportement canin, ainsi qu’une formation de patrouilleur maître-chien en sureté aéroportuaire. Elle a travaillé en clinique et en recherche animale pendant sept ans avant de devenir patrouilleuse maître-chien en détection d’explosifs pendant huit ans. Succès du programme pour le bien-être des chats errants Le programme de capture, stérilisation, relâche et maintien de la colonie de chats communautaires (CSRM) mis en place à Brossard est un véritable succès, aux dires de l’inspectrice Marie-Hélène Roy. Elle considère d’ailleurs qu’il s’agit du «meilleur moyen pour contrôler les naissances de chatons et limiter la surpopulation féline», un problème bien présent à Brossard. Le CSRM est possible grâce à la collaboration des résidents qui identifient les chats errants ainsi que leur colonie. Les bêtes sont ensuite capturés à l’aide de cages-trappe remises aux citoyens, puis amenés chez le vétérinaire, où on leur fait un examen général et les stérilise, aux frais de la Ville. Le vétérinaire leur fait de plus une marque pour les identifier comme chat de colonie. Le chat est ensuite retourné dans son milieu et le citoyen en devient le gardien, lui fournissant de l’eau et de la nourriture. Le gardien prévoit aussi des «condos de chats» pour les protéger des intempéries. «Les Brossardois sont conscients que depuis des années, des milliers de chats sont euthanasiés mais qu’il n’y a pas moins de chats errants, explique Marie-Hélène Roy. Ç’a été prouvé que sur des années, ce programme peut diminuer la population féline. Si chaque ville fait son petit bout de chemin, c’est de cette manière que nous allons voir la population de chats errants diminuer.» «La vague pitbull est derrière nous» Depuis le 1er juillet, un propriétaire de chien de type pitbull n'ayant pas complété le processus pour l'obtention d'un droit de possession restreint ne peut plus obtenir un tel droit pour son animal à Brossard. La Ville a interdit les chiens de type pitbull après qu’une fillette de 8 ans, Vanessa Biron, ait été attaquée par deux chiens de cette race sur un terrain de jeux, en septembre 2016. Brossard avait instauré un groupe de travail sur la question avant d’établir un règlement. Actuellement, 80 chiens pitbull sont enregistrés sur le territoire. «Certains propriétaires étaient réticents aux conditions, notamment par rapport au cours d’obéissance, mais à terme je n’ai eu que des commentaires positifs, raconte l’inspectrice Marie-Hélène Roy. La grosse vague est terminée et les gens qui sont ici au parc à chiens sont conscients qu’il y a des chiens de type pitbull sur le territoire, qu’ils ont leur permis et qu’ils peuvent venir au parc.»