Liquidation Marie bientôt à Longueuil : contrer l'inflation

La popularité de Liquidation Marie ne démord pas. L’épicerie à bas prix poursuit son expansion et s’installera à Longueuil, sur le chemin de Chambly. Un engouement qui témoigne de la recherche de solutions des consommateurs face à la hausse constante des aliments, tout comme de leur ouverture aux alternatives antigaspillages.

Chaque fois que Liquidation Marie annonce l’ouverture d’un magasin sur ses réseaux sociaux, l’enthousiasme se fait sentir et des citoyens demandent de voir naître une de ces épiceries dans leur ville.

La propriétaire Marie-Ève Breton confirme que la demande était bel et bien au rendez-vous à Longueuil.

«Il n’y a personne sur la Rive-Sud, dans la liquidation, relève-t-elle. La clientèle nous demandait : quand serez-vous sur la Rive-Sud? On a écouté notre clientèle!»

«On a eu une opportunité d’affaires», ajoute-t-elle aussi, pour expliquer pourquoi Longueuil a été choisie.
La succursale prendra place dans le local commercial qui abritait l’animalerie Tropicazoo. À peu près aucune rénovation ne sera nécessaire : qu’un bon coup de pinceau et l’installation des étagères, réfrigérateurs, comptoirs-caisses.

Une vingtaine d’emplois seront créés.

Ouverture attendue

Née à Saint-Zotique en 2012, Liquidation Marie compte aujourd’hui huit succursales. Une épicerie vient tout juste d’ouvrir à Laval. La journée d’inauguration s’est déroulée superbement, «au-delà des espérances», a témoigné Mme Breton.

«On pensait qu’il y aurait un rush les premières heures et que ça se calmerait, mais ça n’a jamais ralenti!» 

Il est peu risqué de prédire que l’ouverture du magasin de Longueuil, prévue en novembre, sera aussi courue. 

Les installations de Longueuil (Photo : gracieuseté)

Sur la page Facebook de Liquidation Marie, l’annonce de la venue de cette succursale a suscité plusieurs commentaires. «Merci Marie! Beaucoup de familles à faible revenu vont apprécier tes bas prix, y compris moi», «Très hâte d’y aller» et «J’ai trop hâte ! Ça va beaucoup m’aider pour la nourriture» en sont quelques exemples.

Déclassé, moche, mais encore bon

Grâce à des ententes avec divers fournisseurs tels que Pepsi ou Viandes Lauzon, Liquidation Marie peut offrir une diversité d’aliments à bas prix. 

Des exemples? Du yogourt à 88 sous, du steak à 6$, du lait au prix plancher.

Des fruits et légumes «deuxième catégorie», soit un peu moches mais tout à fait comestibles, garnissent aussi les tablettes de façon quotidienne. «Notre exécution est assez rapide. Si tu viens en magasin, tu peux revenir le lendemain, et il n’y aura pas tous les mêmes produits.»

Liquidation Marie s’est dotée il y a près d’un an d’un entrepôt à Repentigny. C’est là que la marchandise est expédiée avant d’être répartie dans les magasins.

À cette offre s’ajoute les produits déclassés, c’est-à-dire dont la date fraîcheur «meilleur avant» est dépassée. «On rachète à moindre coût ces produits qui auraient terminé à la poubelle», soutient Mme Breton.

«C’est un risque que l’on prend chaque fois : est-ce que les clients voudront ces produits?» relève-t-elle. Il n’est toutefois jamais arrivé qu’un produit reste massivement invendu.

Curiosité

Acheter un produit expiré pourrait susciter des inquiétudes. Toutefois, ces craintes se dissipent considérablement. «Les clients sont plus enclins à essayer un produit déclassé, ils sont curieux d’essayer une boite de céréales à 1$!»
Elle rappelle qu’il n’est pas illégal de vendre un produit déclassé; d’en effacer la date est interdit. 

Cet engouement pour les aliments déclassés est relativement récent, observe Mme Breton. «Juste avant la pandémie, ce n’était pas trendy, les produits déclassés. On nous regardait de haut. Maintenant, c’est monsieur madame Tout-le-Monde qui vient faire son épicerie. Il y a eu un changement de cap : on a fait de l’éducation, une boite de céréales à la fois!»

Dans le rayon des viandes et produits laitiers, la rigueur exigée par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) est appliquée à la lettre, assure l’entrepreneure. «Le yogourt, sa date fraicheur est souvent deux à trois semaines plus loin.»

L’expansion de Liquidation Marie ne s’arrêtera pas sur le chemin de Chambly. Marie-Ève Breton a dans la mire d’autres villes où s’installer, mais ne peut rien dévoiler pour le moment.