Logement : Le PQ veut donner un pouvoir d’achat à Longueuil

Le manque de logements sociaux et abordables est un enjeu dont toutes les villes font face à l’heure actuelle, estime le Parti québécois. (Photo : Le Courrier du Sud – Archives)
Afin d’atténuer les effets de la crise du logement, le Parti québécois (PQ) entend prochainement déposer un projet de loi qui permettrait à toutes les municipalités de la province de se doter du droit de préemption, une mesure réclamée par la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier.
Cette mesure, qui donne à une ville un droit de premier achat sur les terrains, faciliterait la construction de logements sociaux et abordables, selon le PQ. Actuellement, seule Montréal peut y recourir.
«La Ville de Longueuil a besoin de ce droit de préemption pour devancer les spéculateurs et augmenter l'offre de logements, un enjeu clé dans notre communauté ou plus du deux tiers des ménages est locataire!» a déclaré le candidat péquiste dans la partielle de Marie-Victorin, Pierre Nantel.
Le parti estime que les villes pourront ensuite désigner par règlement certains lots spécifiques où il pourrait être appliqué.
«Nous croyons que les villes doivent jouer un rôle dans l’implantation de logements sociaux sur leur territoire, mais elles ont besoin d’outils légaux», a pour sa part indiqué la députée Méganne Perry Mélançon, porte-parole du PQ en matière d’habitation.
«L’offre de logements sociaux et abordables est insuffisante partout, et les loyers des logements privés grimpent en flèche.»
-Méganne Perry Mélançon, porte-parole du Parti québécois en matière d’habitation
Elle croit en outre que d’accorder le droit de préemption à toutes les villes permettra de limiter l’embourgeoisement de certains quartiers et d’imposer des logements sociaux dans d’autres.
Le Parti québécois entend également «bonifier significativement» le programme AccèsLogis, afin, au minimum, de livrer, les 10 000 logements en attente, indique-t-il. (M.H.)