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Longueuil : des bénévoles quittent les organismes

Il y a 2 heures
Modifié à 14 h 09 min le 13 mai 2025
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

L’obligation pour les personnes vivant ailleurs qu’à Longueuil d’avoir la carte Accès Longueuil à 100$ ferait fuir plusieurs bénévoles qui donnent gracieusement de leur temps. (Photo : gracieuseté)

La nouvelle Politique de reconnaissance et de soutien des organismes de la Ville de Longueuil qui oblige les membres et bénévoles des organismes vivant à l’extérieur de Longueuil de se procurer la carte Accès Longueuil au coût de 100$ poussent des bénévoles de longue date à quitter.  

Président de la Société de généalogie de Saint-Hubert (SGSH) depuis 2018, Jean-Luc Laliberté ne renouvellera pas son mandat à la fin de l’année. Cet ancien résident de Saint-Hubert habite aujourd’hui à Brossard. Et s’il n’a jamais compté les heures qu’il donne à l’organisme et aux membres désireux d’apprendre à bien faire de la généalogie, il affirme néanmoins être contre le principe de devoir payer pour donner de son temps.   

Des 70 membres, assure-t-il, 16 ne sont pas résidents de Longueuil. Plusieurs d’entre eux lui ont laissé entendre qu’ils ne renouvelleraient pas leur inscription qui s’élèvera à 135 $ (100$ pour la carte Accès Longueuil et 35$ pour la SGSH).

Depuis son arrivée, M. Laliberté pilote avec André Morel et Clément Laliberté le projet «Clergénéalogie - Les oubliés de la généalogie», un projet de la Société de généalogie Saint-Hubert. Ce site permet aux chercheuses, aux chercheurs et généalogistes de retrouver des femmes et des hommes qui ont joint les ordres religieux et sont ainsi souvent disparus des radars généalogiques. L'objectif de ce site est non seulement de les répertorier, mais surtout de les rattacher à leurs parents afin d'aider ceux qui désirent compléter des fiches familiales. Le site contient quelque 74 000 noms.  

Le centre de référence en généalogie situé au 3500, Grand Boulevard met à la disposition du public des banques de données informatisées, des documents d’archives et des ouvrages de référence dédiés à la généalogie. Son rôle est d’éduquer le public en offrant des conférences, des cours et des ateliers de formation liés à la généalogie et à l’histoire, notamment sur l’initiation à la généalogie, les méthodes de recherche de documents dans des banques de données, ainsi que divers sujets pertinents à l’histoire de la région. 

Des organismes en péril ?

Co-présidente et secrétaire-trésorière du club de photo L'Œil qui voit, de l’arr. de Saint-Hubert, Rachel Ouimet vit une situation similaire. «Cinq ou six de nos 25 membres n’habitent pas à Longueuil. Et la plupart d’entre eux ne reviendront pas l’an prochain», indique la bénévole qui ajoute que Saint-Bruno-de-Montarville et Boucherville ne facturent pas les gens de l’extérieur inscrits aux activités des organismes. 

Les frais d’inscription au Club de photo sont de 100$ annuellement.    

Si elle dit comprendre les raisons derrière l’approche de la Ville, elle craint néanmoins pour la survie d’organismes comme le sien. 

«Auparavant, les villes s’occupaient des loisirs. Elles devaient embaucher du personnel et tout. Puis, les villes ont demandé aux organismes de s’occuper de loisirs. C’est ce que nous faisons. On fait sortir les gens de leur maison.»

Adjointe administrative à la Caisse de dépôt et de placement du Québec durant 20 ans, Mme Ouimet admet avoir trouvé ardu de remplir tous les documents demandés par la Ville.