Longueuil : d’autres organismes craignent l’hémorragie
L’obligation pour les bénévoles et membres non-résidents d’organismes de Longueuil de débourser 100$ pour la carte Accès Longueuil fait fuir le personnel et la clientèle de ces mêmes organismes selon des responsables. (Photo: Le Courrier du Sud ; archives)
Deux responsables d’organismes de Longueuil ont contacté Le Courrier du Sud à la suite de la publication d’un article concernant les difficultés rencontrées par des organismes découlant de la nouvelle Politique de reconnaissance et de soutien des organismes qui oblige les membres et bénévoles non résidents de Longueuil de se procurer la carte Accès Longueuil au coût de 100$.
Membre depuis 2017 et bénévole très active au sein de la Société de généalogie de Longueuil (SGL) depuis 2019, Marie-Josée Dion n’est pas résidente de Longueuil. «Les bénévoles de la SGL donnent énormément de temps à l’organisme. Certains donnent plus de 1200 heures par année sans aucun avantage», insiste-t-elle.
«Mais la politique municipale obligeant les non-résidents à payer pour une carte Accès Longueuil pousse ces bénévoles à envisager de quitter leur poste», ajoute Mme Dion.
Or, comme près de la moitié des membres de la SGL sont non-résidents, les revenus et les opérations de l’organisme sont menacés.
«Malgré les interventions de la présidente et de la secrétaire de la SGL auprès de la Ville, aucun changement n’a été obtenu», regrette la bénévole qui propose une refonte du système de cartes Accès pour inclure des catégories gratuites pour les bénévoles.
Malgré ce qu’elle décrit comme de beaux discours valorisant le bénévolat, Mme Dion exprime une profonde amertume face à l’inaction municipale dans ce dossier.
Christian Desroches est président des Productions Vives Voix de Longueuil, un organisme culturel actif depuis 32 ans avec une mission régionale.
Seuls 21 % de leurs membres sont résidents du Grand Longueuil, car les artistes viennent de toute la Montérégie. En 2025, la Ville les a reclassés comme organisme régional, réduisant fortement leur accès aux subventions locales.
L’organisme a réussi à maintenir son financement cette année après plusieurs démarches, mais l’avenir reste incertain. En effet, la nouvelle politique entraînera une hausse des frais pour les non-résidents (de 565$ à 665$), risquant de faire fuir plusieurs membres.
M. Desroches dénonce une politique qui n’aide en rien la culture, déjà fragilisée, et s’inquiète pour la survie de la troupe.
