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Longueuil : des élus (et des citoyens) invités à peser leurs mots

le jeudi 21 janvier 2021
Modifié à 9 h 05 min le 21 janvier 2021
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Au terme d’une séance où les esprits se sont parfois échauffés, le président d’assemblée Jonathan Tabarah a mentionné que légalement, aucun administrateur ne peut parler publiquement contre son institution, et qu’il lui revient de trancher sur ce qui est une attaque directe ou non. Il a appelé les élus à garder leurs reproches contre l’administration pour des rencontres en privé, bien que les suggestions d’amélioration et l’expression d’insatisfactions puissent faire partie du discours public. «Tout est une question du choix de mots, du ton utilisé et à qui c’est adressé.» [caption id="attachment_106965" align="alignright" width="406"] La mairesse Sylvie Parent, à la séance du 19 janvier[/caption] La mairesse Sylvie Parent a fait allusion à la campagne publicitaire de l’Union des municipalités du Québec La démocratie dans le respect, par respect pour la démocratie, qui vise à contrer l’intimidation contre les élus. Aucun geste d’agressivité ou d’intimidation contre des élus ou des fonctionnaires ne peut être toléré, a dit Mme Parent, revenant sur les menaces de mort qu’elle a reçues cet automne. «Je l’ai vécu, l’impact sur le quotidien. On ne veut ça pour personne. Il faut que cette campagne, on se l’imprègne, parce qu’on veut donner le goût à des hommes et des femmes de s’engager. C’est pour ça qu’il faut être des modèles, être sans tache par rapport à l’intimidation, à tous ces mots ou gestes qui peuvent atteindre une personne dans son intégrité», a-t-elle poursuivi, invitant d’un même souffle à dénoncer les intimidations subies sur les réseaux sociaux. Le chef de l’opposition officielle Xavier Léger, tout comme sa collègue Colette Éthier, a soutenu qu’il était du rôle de l’opposition de soulever certains enjeux ou de poser des questions. «Ce n’est pas parce que nous avons des doléances que ce sont des reproches, ce n’est pas parce que l’on pose des questions que ce sont des critiques, et ce n’est pas parce qu’on exprime des opinions, que ce sont des attaques personnelles», a-t-il détaillé.