Longueuil optimise ses piscines : rénovations et fermetures dans les plans

La piscine Joseph-William-Gendron sera bientôt rénovée. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Michel Hersir)
Alors qu’une dizaine de piscines et pataugeoires sont fermées depuis quelques années à Longueuil, la Ville a réalisé un important pas le 11 juin. Elle a notamment dévoilé des réfections importantes : celle des piscines Joseph-William-Gendron, Laurier et Lecavalier. Mais aussi, que d’autres installations devraient fermer d’ici 10 ans.
Toute cette planification fait partie du Plan directeur des installations aquatiques, un document attendu depuis quelque temps.
La Ville effectuera ce que la mairesse Catherine Fournier appelle une «rationalisation» de son offre aquatique, c’est-à-dire d’investir davantage dans la réfection des infrastructures existantes en plus de fermer progressivement six bassins.
Les piscines priorisées sont notamment celles qui ont un bon achalandage et qui sont situées dans des quartiers plus défavorisés.
Parmi les rénovations à venir, la Ville souhaite rouvrir la piscine Joseph-William-Gendron (secteur Laflèche de l’arr. Saint-Hubert) en 2027, ainsi que les piscines Laurier et Lecavalier (arr. du Vieux-Longueuil) en 2028.
C’est justement aux abords de la piscine Joseph-William-Gendron que Mme Fournier a dévoilé les grandes lignes du plan.
«Je trouve inacceptable qu’on ait des piscines comme ça dans un quartier vulnérable, comme ici dans Laflèche. On va avoir des canicules cet été, les gens ne pourront pas venir profiter de leur piscine de quartier», a-t-elle déclaré.
La piscine Joseph-William-Gendron, dans son état actuel. La Ville estime à 16 M$ les travaux de rénovation requis. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Michel Hersir)
Plus de 200 M$
La Ville fait aussi le choix de fermer six piscines, mais seulement lorsque celles-ci nécessiteront des travaux majeurs.
Il s’agit des installations des parcs Gentilly Ouest, Joseph-de-Sérigny, Racine, Marquis-de-Montcalm, Jean-Louis et Pierre-et-Bernard-Lucas, dont l’horizon de fermeture pour la plupart d’entre elles est d’ici 10 ans.
Dans le cas de la piscine Pierre-et-Bernard-Lucas, la piscine pourrait être reconstruite advenant que le projet d’un complexe avec une piscine intérieure dans le secteur ne soit réalisé.
«On ne construit pas de nouvelles piscines, mais celles qu’on reconstruit, on les reconstruit pour le mieux.»
– Catherine Fournier
Mme Fournier reconnait que les finances précaires de la Ville et le coût général des infrastructures ont été des facteurs importants dans le choix de fermer des bassins.
Les besoins pour toutes les piscines existantes sont évalués à plus de 200 M$.
«La plupart des piscines datent d’une cinquantaine d’années, c’est pour ça que plusieurs d’entre elles arrivent en fin de vie», indique la mairesse.
Des jeux d’eau remplaceront les piscines qui devront fermer. «Un jeu d’eau, c’est 1 M$, 1,5 M$, en comparaison à une piscine comme ici, qui est d'environ 16 M$. Ce sont des investissements colossaux», ajoute Mme Fournier.
Des jeux sont d’ailleurs prévus au parc Fernand-Bouffard en 2025 et Jean-Louis en 2026.
Quant aux pataugeoires, il n’y a pas de ligne directrice qui concerne l’ensemble des installations. La Ville entend y aller au cas par cas. Certaines seront maintenues, d’autres intégrées au bassin principal et d’autres seront enlevées.
Statu quo à la plage
Ce n’est pas de sitôt que la plage de l’île Charron sera de nouveau ouverte aux baigneurs. La mairesse a confirmé qu’elle demeure fermée pour l’été et que la Ville ne compte pas l’ouvrir «à court terme».