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Longueuil va de l’avant avec un complexe aquatique résolument récréatif et familial

le lundi 15 avril 2019
Modifié à 13 h 37 min le 15 avril 2019
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

INFRASTRUCTURES. Les grandes lignes préliminaires du futur complexe aquatique au parc Gérard-Philipps, dans le secteur Laflèche de l’arr. de Saint-Hubert, sont dessinées. L’installation qui vise à bonifier l’offre aquatique intérieure actuellement sous la moyenne québécoise à Longueuil comptera un bassin semi-olympique, ainsi qu’un bassin récréatif et d’apprentissage. Son ouverture est prévue à l’automne 2022. Le conseil municipal devrait adopter mardi soir les contrats de planification et conception du futur complexe aquatique qui sera érigé au parc Gérard-Philipps, voisin de l’aréna Olivier-Ford. C’est ainsi que s’entame la période de conception, jusqu’à l’automne 2020, moment du début prévu des travaux. Les installations Le complexe sera doté d’un bassin semi-olympique de 10 couloirs de 25 mètres, avec des tremplins de 1 mètre et 3 mètres, des plots de départs ainsi que des gradins amovibles. Un bassin récréatif avec jeux d’eau, pataugeoire et couloirs de natation peu profonds, comme c’est le cas par exemple au complexe Laurie-Ève-Cormier à Boucherville, figure aussi dans les plans. Les installations exactes restent à déterminer. Des cours d’initiation au water-polo, au plongeon ou encore à la nage synchronisée pourraient y être offerts, en plus des entraînements et compétitions de clubs sportifs. Grâce à ces équipements, Longueuil espère faire grimper de 100 000 le nombre d’entrées-baignades aux bains libres. Quant au nombre d’inscriptions aux cours de natation, il pourrait augmenter de 10 000, selon la Ville. Actuellement, les seules installations aquatiques appartenant à Longueuil, celles des centres Rosanne-Laflamme et Olympia, sont fortement achalandées. En 2018, les listes d’attentes pour les cours de natation ont atteint 2400 noms. «La desserte n’est actuellement pas à la hauteur, reconnaît Sylvie Parent, en entrevue avec Le Courrier du Sud. Dans certains secteurs comme Laflèche et Greenfield Park, il y avait des déserts. Plusieurs se déplacent en transport collectif, alors les accès aux bassins existants n’est pas si facile.» Par ailleurs, les installations répondront aux principes d’accessibilité universelle, avec notamment des bassins aquatiques dotés d’un accès par une entrée progressive, en plus de vestiaires et aires de circulation adaptés. Pris au sens large, le concept d’accessibilité universelle ne vise pas que les personnes à mobilité réduite, mais aussi les aînés, les personnes non-voyantes ou encore les femmes enceintes. Emplacement et réaménagement Le complexe aquatique se veut une offre complémentaire à l’aréna Olivier-Ford ainsi qu’au parc Gérard-Philipps, qui devra être réaménagé. Le bâtiment de 4000 m2 ainsi que son stationnement seraient construits en lieu et place des actuels terrains de baseball et football, lesquels seront relocalisés vers un site toujours à l’étude. Environ 5500 m2 de chaque côté de la bâtisse seraient encore disponibles pour un réaménagement du parc. Le terrain de soccer voisin de l’école Mgr-.A.-M.-Parent serait maintenu, tout comme les terrains de pétanque et de bocce. Un stationnement supplémentaire serait aménagé près du Club optimiste. Un ensemble d’installations qui fera de ce site un «pôle sportif», définit Sylvie Parent, qui est d’avis qu’il s’agit de l’emplacement idéal, notamment avec la proximité d’établissements scolaires. «Un autre avantage: le terrain nous appartient, évoque-t-elle. Ça nous permet d’aller plus rapidement, comme il n’y a pas de négociations avec un promoteur.» Consultations Déjà, un premier «tour de roue» de consultations a été effectué auprès des organismes sportifs qui fréquenteront le complexe aquatique. Deux phases de consultations sont prévues au cours de l’année, touchant entre autres les résidents du secteur, l’ensemble de la population de Longueuil, les organismes aquatiques et sportifs, les partenaires publics, Co-Réna et les organismes communautaires. Au printemps et à l’été, les consultations et séances d’information traiteront davantage des besoins qui guideront la conception, la transformation du parc ainsi que la programmation de sports et loisirs. Les citoyens pourront par exemple exprimer leur préférence sur les équipements dont pourrait être équipé le bassin récréatif. À l’automne, des esquisses du complexe seront proposées, afin de dégager une préférence quant à l’architecture du complexe. «On est en amont, au début du processus. Tout le monde sera consulté dès ce printemps», avance la mairesse. Si l’opposition lui avait reproché d’annoncer le projet en avril 2018, avant que l’ensemble des élus n’en connaisse les détails, Mme Parent assure que tous pourront donner leurs propositions sur le futur complexe. «L’idée d’avoir une piscine et son emplacement font l’unanimité. Tout le monde s’entend sur le but premier: ça répond à un besoin de ce secteur. Et tout le monde comprend que c’est pour les familles.»   30 M$ Selon les estimations préliminaires, le complexe aquatique pourrait se chiffrer à 30 M$. Alors qu’une subvention a échappé au projet en août dernier, Longueuil attend l’ouverture de la phase 5 du programme de soutien aux installations sportives et récréatives afin de soumettre à nouveau le projet. «Nous, on est prêt, le cahier est prêt. Et on est confiant de l’avoir, signifie Sylvie. Parent. Mais [d’obtenir la subvention] n’est pas une condition. On ne va pas s’empêcher d’aller de l’avant. On va trouver des façons. Je veux que ça se concrétise, c’est l’une de nos priorités.»   Offre aquatique intérieure sous la moyenne québécoise • À Longueuil: une piscine par 49 300 habitants
  • Moyenne québécoise: une piscine par 27 000 habitants
  • À Longueuil: 1,3 entrées-baignades par habitant
  • Moyenne québécoise: entre 2 et 4 entrées-baignades par habitant
  • Grâce au futur complexe, le ratio devrait atteindre 2 entrées-baignades par habitant