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Mairie de Longueuil : Catherine Fournier veut faire de la politique différemment

le vendredi 30 avril 2021
Modifié à 14 h 52 min le 04 mai 2021
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

«Se présenter à la tête de la cinquième plus grande ville du Québec n’est pas une décision qui s’improvise», affirme Catherine Fournier, en entrevue avec Le Courrier du Sud. C’est ainsi qu’avant de se lancer, l’actuelle députée provinciale indépendante de Marie-Victorin a beaucoup consulté et a sondé l’intérêt des Longueuillois à son égard. «C’était important pour moi de m’entourer d’une équipe solide et qui partage mes valeurs, explique-t-elle. Alors quand j’ai tâté le terrain et que j’ai vu que la réponse a été très positive, ma décision a été prise!» Mais plutôt que de se joindre à un parti existant, Catherine Fournier a choisi de former une nouvelle équipe. «J’ai fait ce choix car je crois qu’il est important d’offrir une option nouvelle aux Longueuillois, explique-t-elle. Alors que les formations actuelles sont dans un mode confrontation, je veux ouvrir le dialogue et travailler en collaboration.» La députée ne voit pas d’une façon positive la situation politique actuelle de Longueuil. «La politique municipale est quelque chose de noble, qui peut avoir un impact majeur sur la société. Mais dernièrement, à Longueuil, les conflits ont pris le pas sur le bien-être des citoyens», déplore-t-elle. «Personnellement, je mise sur la collaboration, poursuit-elle. J’ai prouvé, au cours de ces dernières années à l’Assemblée nationale, que c’est possible de faire de la politique autrement, d’aller au-delà de la partisannerie.» Catherine Fournier voit dans l’identité du premier candidat annoncé par la Coalition, soit Carl Lévesque, qui a été son adversaire sur la scène provinciale, un exemple parfait de cet esprit de collaboration qu’elle veut mettre en place. «On a été adversaires mais on sait qu’on a des valeurs communes», affirme-t-elle. Représentativité Même s’il reste «quelques fils à attacher», l’équipe de candidats qui formera la Coalition Longueuil est déjà pas mal formée. «Mon équipe est un mélange d’expérience, de passion, de dynamisme et d’une volonté d’innover sur la scène municipale», affirme la candidate à la mairie. «J’ai beau avoir énormément de volonté et une capacité d’apprentissage rapide, diriger une ville ne fait pas seule, ajoute-t-elle. Je crois fermement à la force de l’équipe.»

«On veut encourager un développement fort et harmonieux, qui respecte les valeurs environnementales, sociales et patrimoniales de Longueuil.»  

– Catherine Fournier

Catherine Fournier se targue de présenter une équipe «complémentaire, diversifiée et à l’image de notre ville». «Je crois beaucoup en l’intergénérationnel et au fait que chaque génération a sa place à la table», affirme-t-elle. Cette diversité s’étend également aux différents profils des conseillers municipaux. «D’avoir des gens de divers horizons dans son équipe permet de prendre les décisions qui sont les meilleures pour l’ensemble de la société», soutient-elle. La candidate déplore par ailleurs que le conseil actuel ne compte aucun élu issu des minorités visibles, qui représentent pourtant 20% de la population longueuilloise. Une situation qu’elle entend changer. Objectif ambitieux Parmi les cinq grands objectifs que s’est donnée la Coalition Longueuil, Catherine Fournier en souligne un qu’elle qualifie elle-même de «très ambitieux». «On veut faire de Longueuil la capitale de l’innovation économique et sociale au Québec, affirme-t-elle. C’est un objectif ambitieux, mais on a tous les atouts pour y arriver. Suffit de penser à la situation géographique parfaite de Longueuil et aux multiples établissements d’enseignement d’envergure qui sont bien établis sur le territoire.» Quand on lui demande si Longueuil obtient la place qui lui revient sur la scène nationale, Catherine Fournier se fait catégorique. «Ma réponse est non, lance-t-elle. Dans les dernières années, on n’a pas parlé de nous pour les bonnes raisons et on a même fait rire de nous sur certains dossiers.» La députée cite en exemple le dossier des cerfs du parc Michel-Chartrand et celui du salaire de la mairesse. Sur ce dernier point, si la candidate s’engage à redonner une proportionnalité à ce salaire, elle croit qu’il faudrait ouvrir le dialogue sur la rémunération des élus à l’échelle du Québec. «Il ne faut pas négliger le rôle d’élu dans la société. Ainsi, je ne suis pas là pour dire que la mairesse gagne trop mais pour dire qu’elle ne devrait pas gagner plus que le premier ministre du Québec», nuance-t-elle. Catherine Fournier s’engage par ailleurs à créer une instance de consultation publique permanente à Longueuil, comme on en voit dans d’autres villes du Québec. «Les nombreuses crises des derniers mois – cerfs, collecte des déchets, feux extérieurs – sont symptomatiques du fait qu’on n’implique pas assez la population dans les décisions», croit-elle. Trop jeune? Alors que certains pourraient voir le jeune âge de Catherine Fournier – elle a célébré ses 29 ans le 7 avril dernier – comme un désavantage, la principale intéressée rappelle qu’elle possède dix ans d’expérience en politique, dont cinq à titre de députée à l’Assemblée nationale. «Mon œil neuf va amener un regard différent et une façon de faire les choses qui vont trancher avec ce qu’on a connu avant et ça, ce n’est pas négatif», avance-t-elle. «Je connais par ailleurs les dossiers de Longueuil sur le bout de mes doigts, je connais ses gens, ses organismes, ses entreprises», ajoute-t-elle.

Les cinq grands objectifs de la Coalition Longueuil

  • Rebâtir et accroître la confiance des citoyens
  • Renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté
  • Développer la résilience de Longueuil
  • Favoriser la santé de la population en prenant soin de l’environnement
  • Faire de Longueuil la capitale de l’innovation au Québec

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