Maison Chez Lise : poursuivre la mission sociale est une priorité
Les deux vendeuses devront être d’accord sur le choix de l’acquéreur des immeubles de Maison Chez Lise. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault)
Les copropriétaires de Maison Chez Lise sont catégoriques : elles veulent que l’acheteur – qu’il s’agisse d’un organisme, d’un groupe ou d’un consortium – s’engage à maintenir la mission sociale de l’organisme. Le choix de l’acheteur devra d’ailleurs faire l’objet d’un accord commun entre les deux vendeuses, précise Thierry Samlal, courtier immobilier agréé désigné conjointement par les copropriétaires pour mener à bien la vente des immeubles.
Dans une démarche volontairement discrète, les bâtiments ne sont pas affichés sur le site web de l’agence. «Nous sommes sélectifs. Nous voulons choisir avec précision les personnes ou groupes susceptibles de poursuivre cette mission», explique M. Samlal. Déjà, plusieurs entités ont manifesté leur intérêt.
Parmi les immeubles visés, l’un situé sur la rue Caroline, qui ressemble à une ancienne grange, retient particulièrement son attention. Ancienne grange reconvertie, il offre un fort potentiel, selon lui : «On pourrait y aménager une salle commune et une cuisine collective. Ou même envisager une reconstruction pour y intégrer des chambres sur plusieurs étages.»
Le courtier, qui a grandi dans le secteur, connait bien la mission sociale de la Maison Chez Lise et son enseigne. «Je demandais à mes parents ce que c’était quand j’étais petit. J’y suis passé ce matin. Tous les locataires croisés avaient le sourire aux lèvres. Il fallait sortir je ne sais quoi et plusieurs d’entre eux se sont portés volontaires», indique-t-il en vantant l’esprit de famille qui règne dans les lieux.
Il en profite pour saluer le travail de Lise Bissonnette, fondatrice de l’organisme, qui a dédié plus de 50 ans à cette cause.
Dès le départ, le courtier se dit encouragé par l’attention médiatique suscitée par le dossier. «Tant mieux si le dossier est médiatisé. Ça va faire avancer les choses et inciter certaines instances à bouger», affirme-t-il.
Confiant de trouver un acquéreur aligné avec les valeurs de Maison Chez Lise, Thierry Samlal indique que la conclusion d’une entente dans le domaine de l’immobilier social nécessite en moyenne entre six et huit mois, selon l’évolution du processus.