Maison de quartier Saint-Jean-Vianney: pied à terre dans le quartier

COMMUNAUTÉ. C'était la volonté de la population et des organismes du quartier Saint-Jean-Vianney d'avoir un «pied à terre» dans le secteur, un lieu rassembleur destiné à la communauté. Voilà donc la mission de la Maison de quartier Saint-Jean-Vianney, fraîchement inaugurée.
Quatre organismes ont pignon sur rue à ce nouveau centre de services de la rue Cartier: Ressources Saint-Jean-Vianney, Vision Inter-Cultures, le projet Squat de Macadam Sud et le CPE La petite semence.
Des organismes qui sont à l'image de la population du quartier: jeune et formée de nombreux immigrants. Depuis que le projet est dans les cartons de la Ville, en 2009, la population a été consultée à trois reprises, ce que reflète le projet final, à commencer par l'espace citoyen qui accueille les visiteurs.
«Les gens voulaient ce type d'espace pour s'asseoir, jaser, jouer aux cartes, etc.», relate la régisseure au service du loisir et de la vie communautaire à la Direction de la culture, du loisir et de la vie communautaire à la Ville de Longueuil, Sarah Desjardins, lors d'une visite du Courrier du Sud.
De ce grand espace à aire ouverte, les cris de joie et les rires des enfants réunis pour l'activité de parc intérieur se font entendre. Initié par le comité de 1,2,3 Go!, cette activité permet aux parents de s'amuser avec leur enfant dans une grande salle de jeux, deux fois par semaine. «C'est très apprécié; les parents nous demandent que ça soit offert tous les jours de la semaine!», lance l'agente de milieu à l'Initiative 1,2,3 Go!, Karine Laliberté.
La grande salle peut aussi être transformée en friperie et en bazar grâce à de grandes armoires et des rideaux.
Que ce soit la salle de conférence ou le bureau de consultation accessible à tous les organismes, chaque espace a sa fonction, et une adaptation s'effectuera au fil du temps. «Tout est possible. Il faut juste un peu de temps pour tout mettre en place, pour créer la programmation complète, et pour que les gens s'approprient l'endroit», avance Sarah Desjardins.
S'adapter au milieu
Ressources Saint-Jean-Vianney a déménagé du chalet Marquette, à quelques pas de la Maison de quartier, pour s'établir dans les nouvelles installations. Une grande cuisine moderne a d'ailleurs été aménagée pour offrir des ateliers de cuisine collective.
Autre ancien locataire du chalet Marquette, le projet Squat de Macadam Sud accueille les adolescents et propose un lieu de rassemblement avec table de ping-pong, soccer sur table, système de son et tables à pique-nique à l'extérieur. «L'idée était vraiment de créer un lieu à leur image. Ils peuvent venir ici après l'école et en soirée», relève Sarah Desjardins.
La salle a été séparée de celle réservée à la Récréathèque, offerte aux élèves de l'école primaire Hubert-Perron, de l'autre côté de la rue. Mais le mur, un rideau de métal, peut aussi s'ouvrir pour créer un grand espace commun.
Quant à Vision Inter-cultures, il œuvre auprès de communautés culturelles afin d'aider enfants et parents à réussir la transition entre la société québécoise et leur société d'origine. Plusieurs interventions sont d'ailleurs entreprises dans les écoles, pour lutter contre le racisme.
La directrice Norma Miranda se réjouit des nouveaux locaux qui hébergent l'organisme. «C'est beaucoup plus accessible pour notre clientèle», fait-elle part.
Un CPE intégré
Une halte-garderie était l'un des besoins les plus fréquemment évoqués lors des consultations publiques concernant ce projet. Avec une subvention de 75 000$ du ministère de la Famille, le CPE La petite semence a finalement gagné les locaux, où les intervenants veillent sur 13 enfants, dont 5 poupons.
Un Jardin zootronique sur le toit
C'est sur le toit de la Maison de quartier Saint-Jean-Vianney qu'a été intégrée l'œuvre d'art de Laurent Labranche le Jardin zootronique. La construction de métal évoque les relations entre les individus et les progrès technologiques qui poussent à l'innovation. L'insertion de cette œuvre respecte la Politique d'intégration des arts à l'architecture et l'environnement, qui exige que 1% du budget de construction d'un bâtiment ou aménagement public soit consacré à la réalisation d'œuvres d'art.