Maison hantée: l'œuvre incroyable d'un artiste de Saint-Hubert

HALLOWEEN. Voici venu le grand jour! Partout au Québec, une trentaine de maisons hantées ouvrent leurs portes aux visiteurs. Sur la Rive-Sud, les célèbres décors de l'épatant Maxime Duval se démarquent depuis 23 ans. Cette année, l'artiste s'est inspiré de la série télévisée d'épouvante The Walking Dead.
Plus que du bricolage et des décorations effrayantes, les maisons hantées de Maxime Duval sont de véritables œuvres d'art éphémères réalisées avec patience, minutie et passion.
L'artiste concepteur de l’arr. de Saint-Hubert a encore une fois rivalisé d'ingéniosité pour offrir un spectacle son et lumière aux heureux fêtards qui viendront le visiter au 1745, rue Balmoral, ce 31 octobre.
Un an de travail
Tout a été fait pour plonger le visiteur dans l'univers angoissant de la série américaine à succès. Alors qu'un imposant mur gris composé de plus de 2000 blocs en polystyrène a été construit devant la façade de la résidence familiale, une impressionnante tour de contrôle en bois de plus de 4 mètres faisant office de cabine de régisseur se dresse au beau milieu du jardin. Barbelés, grillages, chaînes, cages, cellules de prisonniers, motos, hémoglobine à gogo; tout y est! Et c'est sans compter la quinzaine de zombies automates qui bougent de façon monstrueuse tout autour de la demeure.
Afin de réaliser sa maison hantée à la sauce Walking Dead, il aura fallu à Maxime Duval un an de préparation. Aucune décoration n'a été achetée "toute faite" dans le commerce. Sensibilisé au recyclage depuis sa jeunesse, le créateur met un point d'honneur à confectionner ses décors avec des matériaux divers et variés récupérés ça et là. Fort de sa notoriété grandissante, il peut également compter sur l'aide de sa famille et le soutien de plusieurs partenaires qui lui offrent du matériel.
L'artiste – pour qui «tout se fait dans la vie» – a même poussé la performance plus loin cette année: il s'est lancé le défi d'incarner le personnage principal de la série, Daryl Dixon. Pour se glisser dans la peau du tueur de zombies, il a perdu plus de 40 lb.
«Je veux que ce soit un beau souvenir pour les enfants et que tout le monde participe, déclare-t-il. Quand j'entends les commentaires sur mon travail, je trouve ça extraordinaire. Pour moi, ce n'est pas juste un décor; j'y mets tout mon cœur. Le bonheur des gens, ça me touche et c'est pour cela que je continue; c'est mon salaire», exprime le père de famille, qui vient tout juste de célébrer ses 40 ans.
Plusieurs animations sont prévues pour le jour J; outre les zombies automates, la bâtisse s'enflammera virtuellement grâce à des projecteurs d'effets spéciaux tandis que la musique retentira dans la rue, qui sera barrée à la circulation pour l'occasion. Un photographe sera également sur place et distribuera gratuitement des portraits souvenirs aux visiteurs.
Une alarme retentira à 17h pour donner le coup d'envoi aux festivités. Entre 1000 et 2000 personnes sont attendues.
À noter que Maxime Duval versera 100% des dons récoltés le 31 octobre à la fondation pour les épileptiques Charles Guindon.
À l'issue de la soirée, les décors titanesques seront démontés, comme chaque année, faute de place. L'artiste aimerait bien voir un jour son travail récupéré par des parcs d'amusements, des garderies ou autre. L'appel est lancé.
Trouver une maison hantée près de chez soi
Outre celle de Maxime Duval, une trentaine de maisons hantées sont recensées au Québec, réparties dans 22 villes. Une carte virtuelle des différents lieux a été mise en ligne le 20 octobre par une résidente de Châteauguay.
Les maisons hantées se situent dans la région de la Capitale-Nationale, en Montérégie, dans Lanaudière, au Saguenay—Lac-Saint-Jean, en Estrie, dans Chaudière-Appalaches, dans les Laurentides, à Montréal et au Centre-du-Québec. Un lien permet aux intéressés d’ajouter leur maison hantée.
Rens.: www.maisonhanteesecretqueen.com/maisons-a-visiter/
Dans l'agglomération de Longueuil, on compte la maison Bédard, au 2568, rue Bédard, et le "cimetière" des Perce-Neiges, au 7440, rue des Perce-Neiges, dans l’arr. de Saint-Hubert; ainsi que la Maisonnette Berthelet, au 1256, rue Blainville, dans l’arr. du Vieux-Longueuil