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Malgré les avis et constats d’infractions, des odeurs indésirables dérangent toujours

le jeudi 26 novembre 2020
Modifié à 15 h 00 min le 26 novembre 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Les jours d’été, et tout particulièrement lorsque le vent souffle dans le «mauvais sens», l’odeur nauséabonde qui émane du bac d’huile usée de la pizzeria voisine se répand jusque dans la cour de Nathalie Martin. Et cela dure depuis six ans, malgré moults tentatives et démarches auprès du commerce concerné et de la Ville de Longueuil. «Dès l’arrivée des beaux jours au printemps, on est incommodé. Je ne peux pas profiter de ma cour. C’est à lever le cœur! Les odeurs persistent et empoisonnent réellement notre qualité de vie depuis trop longtemps», relate la résidente de l’arr. du Vieux-Longueuil. Le bac d’huile est doté d’un couvercle, mais ce dernier n’est pas toujours fermé. Selon la citoyenne, un bac plus hermétique règlerait en grande partie le problème. «Actuellement, le bac est vieux et désuet, mais le propriétaire ne veut pas investir», soulève-t-elle. Elle estime aussi que l’emplacement est problématique, car le conteneur est situé tout juste de l’autre côté de la clôture de sa cour. «Ils prétendent que le bac est là pour demeurer accessible au camion qui effectue la vidange, mais le camion est muni d’un long boyau. Il pourrait très bien faire la vidange depuis la rue», observe-t-elle. Et ce problème d’odeur en attire un autre : des écureuils, des moufettes, des ratons laveurs et de la vermine, attirés par le contenu du bac, envahissent son terrain et causent des dommages à sa propriété. Mme Martin a dû débourser des milliers de dollars afin de capturer de ces bêtes. Avis et inspections Nathalie Martin a d’abord signalé le problème au propriétaire du bâtiment et à celui de la pizzeria; sans succès. Elle s’est tournée ensuite vers la Ville de Longueuil. «Après plusieurs tentatives sur une période d’au moins deux ans, je n’ai malheureusement pas été en mesure de constater des changements tangibles», relate-t-elle. En date de septembre 2018, au moins trois visites d’inspecteur de la Ville avaient été faites, trois avis avaient été envoyés et des constats d’infraction d’une valeur de 600$ avaient été émis. Mme Martin s’est alors adressée à sa conseillère municipale, Colette Éthier, qui a depuis relancé l’administration municipale à de nombreuses reprises. Selon un échange de courriels entre Mme Éthier et un employé de la Ville, des inspections ont eu lieu en janvier et mai 2020, mais aucune odeur n’y avait été décelée. Lors d’une inspection en juin, des odeurs fortes ont été observées et le conteneur était ouvert. Des constats d’infractions, en lien avec le règlement sur les nuisances, ont été remis au commerçant. Règlementation à revoir? Le conteneur, tout comme son emplacement, sont conformes à la réglementation municipale. «Le règlement est non satisfaisant et à mon avis, il faut une modification pour une solution permanente, croit Nathalie Martin. Je ne peux pas croire que je ne suis la seule à vivre ça!» Lors de la séance du conseil du 17 novembre, Colette Éthier a dit espérer que la modification des règlements d’urbanisme – prévue afin de restreindre la démolition de maisons unifamiliales – ainsi que la refonte en cours du plan d’urbanisme seront l’occasion de régler cet enjeu. «Est-ce possible de considérer la possibilité d’ouvrir un règlement pour s’assurer d’avoir un bac hermétique pour tous les restaurants, afin d’assurer une qualité de vie à nos citoyens et que la cohabitation puisse être agréable?» a-t-elle questionné. Contactée par le journal au sujet du dossier de Louise Martin, la Ville de Longueuil a répondu qu’elle ne pouvait pas se prononcer sur des cas précis vécus par des citoyens. Elle a référé le journal à l’intervention de Mme Éthier lors de la séance du conseil.