Sports
Maman de jumeaux et championne du monde de bateau dragon
le mercredi 24 janvier 2018
Modifié à 13 h 26 min le 24 janvier 2018

Cindy Lavallée a accroché sa pagaie après avoir donné naissance à des jumeaux en 2012. Un an après avoir renoué avec le bateau dragon, en 2016, elle est montée à sept reprises sur le podium lors des Championnats du monde à Kunming, en Chine, en octobre.
Cindy Lavallée a remporté deux médailles d’or et deux médailles d’argent lors des sélections féminines ainsi qu’une médaille d’argent et deux de bronzes lors des sélections mixtes. Avec ces quatre médailles, l’équipe féminine canadienne et Cindy Lavallée ont reçu le titre de championne du monde.
Sélectionnée par l’équipe canadienne cet été, Cindy Lavallée assurait le rôle de drummer, mais espère bien obtenir sa place comme rameuse lors des prochains Championnats du monde en 2019.
«C’est certain que je veux me réessayer en 2019 pour les Championnats du monde en Thaïlande», explique celle qui a déjà participé à plusieurs de ces compétitions.
Un effet de groupe entraînant
Cindy Lavallée a découvert le bateau dragon en 2008, alors qu’elle étudiait à l’École de technologie supérieure (ETS). Elle a ensuite rapidement progressé dans cette discipline et participé aux Championnats du monde en Malaisie, en Chine et aux États-Unis.
«J’ai toujours aimé le contact avec l’eau et pagayer. Mais ce que j’aime le plus de ce sport, c’est l’effet de groupe», explique Cindy Lavallée.
Un équipage de bateau dragon comprend 22 membres, soit 20 pagayeurs qui suivent le rythme, un drummer ainsi qu’un barreur qui dirige le bateau. La coordination et l’effort de groupe sont donc extrêmement importants.
«Comme nous sommes en groupe, tu sais que tu ne peux pas réduire ton intensité, explique-t-elle. Ça crée un certain push et le nombre de pagayeurs aident à passer au travers de la bataille mentale pendant la course.»
Conciliation sport, travail, famille
Cindy Lavallée est ingénieure au Centre technologique en aérospatiale (CTA) à Saint-Hubert. Elle partage son temps entre son travail, ses enfants et l’entraînement.
Lors de la saison estivale de bateau dragon, elle pagaie de 4 à 6 fois par semaine, en plus des entraînements individuels sur le outrigger et des quelques séances de musculation. En hiver, elle participe à deux entraînements par semaine dans le bac à ramer, en plus de prendre part à des séances de cardiovasculaire et de musculation.
«C’est certain que ça demande du temps, explique-t-elle. Je travaille trois jours par semaine, alors mes deux jours de congé me permettent de m’entraîner. Souvent, je m’entraîne une fois que les jumeaux sont couchés.»